SATISFACTION OU RÉDEMPTION : UNE QUESTION, UNE RÉPONSE, UNE CROIX
SATISFACTION OU RÉDEMPTION :
UNE QUESTION, UNE RÉPONSE, UNE CROIX
Samedi 15 mars 2025
Semaine 11 : Qu’y avait-il encore à faire que je n’aie pas
fait ?
Thème général : L'amour et la justice de Dieu
Texte à méditer : " Afin de montrer dans le temps présent sa justice, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus " (Romains 3:26).
Le titre de la méditation de
la semaine qui s’achève trouve son origine dans la déclaration de Dieu à propos
de son peuple. Il affirme qu’il n’aurait pu rien faire de plus pour lui (Ésaïe
5:4 : « Que pouvais-je faire à ma vigne que je
n’aie fait pour elle ? Pourquoi,
quand j’attendais qu’elle produisît de bons raisins, en a-t-elle produit de
mauvais ? »). Mais comment cette affirmation s'inscrit-elle dans le thème de ce
trimestre, qui porte sur l’amour et la justice
de Dieu ?
Nombreux sont ceux qui
considèrent que la plus haute manifestation de l’amour et de la justice divins
s’est révélée à la croix (Jean 3:16 : « Car Dieu a tant aimé le
monde qu'il a donné son Fils unique, afin
que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »
; Romains 5:8 : « Mais Dieu prouve son amour
envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs,
Christ est mort pour nous. »).
L’amour se comprend aisément : il attire tous les êtres à lui lorsqu’il est «
élevé » (Jean 12:32 : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre,
j’attirerai tous les hommes à moi. »).
Mais
qu’en est-il de la justice ? En quoi ce moment illustre-t-il le concept : « Que
pouvais-je faire de plus ? » Si l’on conçoit la justice de Dieu comme «
exigeant satisfaction », et que l’exécution de son Fils aurait apaisé sa colère en
satisfaisant aux exigences de la justice, une telle vision ne contredit-elle
pas l’essence même de Dieu en tant que Dieu d’amour ? (1 Jean 4:8-10 : «
Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. L’amour de Dieu a
été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le
monde, afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste, non point en ce
que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos
péchés. »)
Par sa vie, le Christ
a satisfait aux exigences de la loi (Matthieu 5:17 : « Ne croyez pas que
je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je
suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. ») Il a également démontré que cette loi n’était ni arbitraire ni un fardeau insurmontable (1 Jean 5:3 : « Car l’amour de Dieu consiste à
garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles. »). Il a vécu la peine du péché en devenant péché pour nous - la
mort (2 Corinthiens 5:21 : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a
fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »
; Romains 6:23 : « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don
gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »).
Ainsi, DIEU EST JUSTIFIÉ EN TOUT CE QU’IL EST, ou, pour reprendre un autre terme, reconnu
comme juste (Romains 3:26 : « afin de montrer dans le temps
présent sa justice, de manière à être juste tout en justifiant celui qui
a la foi en Jésus. »).
Certains avancent que Dieu
ressemblerait à une sorte de Darius céleste, ayant promulgué une loi
inchangeable et se trouvant dès lors piégé dans
un dilemme juridique qu’il lui faudrait résoudre (Daniel 6:8 : « Maintenant, ô roi,
confirme la défense et signe l’écrit, afin qu’il ne soit pas changé, selon la
loi des Mèdes et des Perses, qui est immuable. »). Mais ces notions de compensation
légale et de satisfaction d’un préjudice proviennent bien plus des systèmes
juridiques humains que des Écritures. À cela s’ajoute une question
troublante : quel système de justice permettrait
qu’un innocent subisse la peine à la place du coupable ? (Ézéchiel
18:20 : « L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. Le fils ne portera pas
l’iniquité de son père, et le père ne portera pas l’iniquité de son fils. La
justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui. »)
Or, lorsque l’on parle de la justice de Dieu, il s’agit simplement d’affirmer qu’il agit toujours avec droiture (Deutéronome 32:4 : « Il est le rocher ; ses œuvres sont parfaites, car toutes ses voies sont justes ; c’est un Dieu fidèle et sans iniquité, il est juste et droit. »). Il est donc insensé d’opposer la justice et la droiture de Dieu, puisqu’il agit toujours et invariablement avec vérité, équité et rectitude (Psaume 145:17 : « L’Éternel est juste dans toutes ses voies, et miséricordieux dans toutes ses œuvres. »)
Dans le contexte du livre de
Joël, cela implique d’interpeller ceux qui ont abandonné leur relation
d’alliance avec Dieu et de les exhorter à revenir à lui (Joël 2:12-13 :
« Maintenant encore, dit l’Éternel, revenez à moi de tout votre cœur, avec des jeûnes, avec des
pleurs et des lamentations ! Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et
revenez à l’Éternel, votre Dieu ; car il est compatissant et miséricordieux,
lent à la colère et riche en bonté, et il se repent des maux qu’il envoie. »)
Lorsque Dieu sera pleinement reconnu par l’univers comme saint, juste, digne de
confiance et parfaitement droit, alors la rébellion prendra fin (Philippiens
2:9-11 : « C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a
donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou
fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue
confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »). Il ne
s’agit pas d’imposer l’obéissance ni d’exiger une soumission forcée sous
l’autorité d’un tyran céleste. C’est plutôt par la
démonstration que seul l’amour sacrificiel permet l’existence de l’univers que Dieu établira son règne de manière définitive
(Jean 15:13 : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie
pour ses amis. »). Ce n’est qu’à travers sa propre révélation et ses propres
actions que Dieu manifeste la vérité (Jean 8:32 : « Vous connaîtrez
la vérité, et la vérité vous affranchira. »)
TROUVER
LA PAIX AU SEIN DU CONFLIT
Un vieux pasteur, aujourd’hui
à la retraite, déclare préférer parler de l’amour de Dieu, en ces termes :
« Je suis un vieil homme. Lorsque je vais à l’église, les gens
veulent que je prenne part aux débats sur les doctrines conflictuelles, mais
c’est trop compliqué. Je ne veux pas me disputer sur
la doctrine ni sur l’interprétation de l’histoire. Je trouve mon
repos dans cette certitude : Dieu nous aime, il est mort pour nous, et il a un
plan pour notre salut. » Alors, il conseille d’énumérer les bénédictions de
Dieu, tandis qu’autour de nous se poursuit un conflit cosmique :
« Mais ceux qui espèrent en l’Éternel renouvelleront leur force. Ils s’élèveront
avec des ailes comme les aigles, Ils courront et ne se fatigueront pas, Ils marcheront et ne se lasseront pas »
- (Ésaïe 40:31).
Ce vieil homme n’a pas tort. Il nous faut trouver la paix au sein du conflit. À
trop nous concentrer sur la lutte, nous risquons de passer à côté du repos. Depuis
hier, je suis en bord de l’océan Atlantique. Toute la nuit, j’ai entendu les
vagues se briser sur les rochers au pied de ma chambre d’hôtel, dans un fracas
aussi puissant que régulier. Il y avait dans ce martèlement une force brute,
presque implacable, et pourtant, à travers ce
tumulte, une étrange sensation de constance et d’éternité.
Là où le vent fouette l’écume,
où la mer ne cesse jamais son va-et-vient, il y a une leçon silencieuse. Le
tumulte de l’océan ressemble au chaos du monde, aux conflits qui agitent nos
vies et nos âmes. Mais les rochers sur lesquels les vagues se fracassent, eux, restent
inébranlables. Comme une image de Dieu, solide, immuable,
indifférent aux assauts du temps et des tempêtes humaines : « L’Éternel
est mon rocher, ma forteresse, mon libérateur ; Mon Dieu, mon rocher, où je
trouve un abri, Mon bouclier, la force qui me sauve, ma haute retraite » - (Psaume
18:2).
Là aussi, il nous faut trouver
la paix. Apprendre à écouter au-delà du bruit, à discerner
la présence de Celui qui demeure lorsque tout s’agite. Comme un
aigle prenant son envol au-dessus du tumulte, comme un rocher défiant les
vagues, nous sommes invités à lever les yeux et à nous reposer en Celui qui
ne change pas.
HAPPY
SABBATH !
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