QU’Y AVAIT-IL ENCORE À FAIRE QUE JE N’AIE PAS FAIT ?
QU’Y AVAIT-IL ENCORE À FAIRE
QUE JE N’AIE PAS FAIT ?
Dimanche 09 mars 2025
Semaine 11 : Qu’y avait-il encore à faire que je n’aie pas
fait ?
Thème
général : L'amour et la justice de Dieu
Texte à méditer : «
Je suis né et je suis venu dans le monde pour
rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix
» (Jean 18:37).
L’apôtre
Jacques nous interpelle : une source peut-elle à
la fois produire de l’eau douce et de l’eau salée ? (Jacques 3:10-11). De la même manière, une bouche peut-elle bénir et maudire tout à la fois ? À première vue, la réponse semble évidente. Pourtant,
l’expérience humaine nous enseigne que la réalité est plus nuancée.
Connaissez-vous des personnes foncièrement bonnes qui n’en demeurent pas moins
faillibles ? Ou des individus aux actions répréhensibles capables, malgré tout,
de gestes de bienveillance ?
Jacques
perçoit cette tension et exhorte les croyants à une cohérence absolue, à se
conformer à une norme divine irréprochable. Mais dans un monde où le mélange du
bien et du mal semble être la règle, nombreux sont ceux qui projettent cette vision « hybride » sur autrui… et même sur Dieu.
Cette
semaine, nous nous penchons sur cette problématique et sur la question que Dieu
lui-même pose : « Qu’aurais-je pu faire de plus ? » Que pouvait-Il
accomplir de plus pour révéler aux hommes que son caractère est pureté absolue
?
CITATIONS
• En tant
que parents, nous désirons le meilleur pour nos enfants. Nous les élevons, les
aimons, les nourrissons, les guidons, prions pour eux sans relâche ! Pourtant,
combien de parents au cœur brisé se sont interrogés, face à l'égarement d'un
fils ou d'une fille : « Qu'aurais-je pu faire de
plus ? » Peut-être serions-nous
surpris d'apprendre que le plus grand de tous les parents, notre Père céleste,
pose parfois exactement cette même question. — Gene Giguere
• Le
Seigneur s'adresse à son peuple d’autrefois en le comparant à une vigne. Il
montre tout ce qu'Il a fait pour eux, puis demande : « Qu’aurais-je pu faire de
plus ? ». La réponse est évidente : rien. Leur réaction fut la rébellion et le rejet. Et
nous, quelle est notre réponse face au glorieux Évangile de Jésus-Christ,
expression ultime du dessein de Dieu en Israël ? — Jonathan Hunt
• Votre
premier petit pas doit être suivi d’un autre, puis encore d’un autre, jusqu’à
ce que vous réalisiez que Dieu vous a effectivement ouvert la voie pour Le connaître
personnellement. — Henry
Cloud
• Si Dieu
ne m’est pas redevable, mais que c’est moi qui le suis envers Lui, alors tout n’est-il pas un
don extraordinaire ? — Ann
Voskamp
QUESTIONS DE RÉFLEXION
Pourquoi
est-il important de réaliser que Dieu a fait tout ce qui était en son pouvoir ? Comment cela
se manifeste-t-il dans les Écritures ? Dieu souhaite-t-il que nous
nous sentions redevables envers Lui ? Pourquoi Dieu
exprime-t-Il son regret quant à la réaction d’Israël, les appelant « raisins
sauvages » ? Que révèle tout cela sur la nature et le caractère de Dieu,
particulièrement dans le contexte du grand conflit cosmique ?
LA SEMAINE EN BREF
Le titre de
cette leçon provient de la déclaration de Dieu envers son peuple, affirmant
qu'Il ne pouvait rien faire de plus pour eux.
Comment cela s'intègre-t-il dans le thème de ce trimestre, concernant l’amour
et la justice de Dieu ? Beaucoup estiment que la démonstration
suprême de l’amour et de la justice divine fut manifestée à la croix. Nous
pouvons aisément percevoir cet amour qui attire tous à Lui lorsqu'Il est «
élevé ». Mais qu’en
est-il de l’aspect de la justice divine ? En quoi cette justice éclaire-t-elle
précisément le concept de « Que pouvais-je faire de plus ? »
1. Nous sommes invités à reconnaitre que Dieu est juste. Dans Matthieu 21:33–39, Jésus utilise l’image de la vigne pour décrire les méchants vignerons qui insultent le propriétaire et vont jusqu’à tuer son fils. Dans cette parabole, la justice de Dieu est affirmée et reconnue au sens figuré par l’auditoire. Jésus raconte la parabole de manière que le public reconnaisse la légitimité des actions du propriétaire par rapport aux vignerons. Dans Jean 18:37, Pilate demande à Jésus s'il est roi. Un des passages bibliques les plus importants se trouve dans Romains 3:23–26 : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. Cependant, par Sa grâce, gratuitement, Dieu nous déclare justes par Jésus-Christ qui nous délivre. Dieu a présenté publiquement Jésus comme un don pour apporter la paix à ceux qui placent leur confiance en Lui, en versant son sang. Dieu a agi ainsi pour montrer qu’Il est juste et bon, car auparavant Il avait patiemment toléré les péchés, mais aujourd’hui Il manifeste sa justice en déclarant juste celui qui croit en Jésus.
2. Nous sommes invités à reconnaitre les intentions aimantes de Dieu : Dans Matthieu 21:33-41, l’auditoire reconnait que le propriétaire avait fait tout ce qu’il pouvait avant d’apporter le jugement. De plus, dans Ésaïe 5, Dieu Lui-même souligne qu’Il a fait tout ce qu’Il pouvait pour Son peuple. La question: « Qu’y avait-il encore à faire à ma vigne, que je n’aie pas fait pour elle? » est un appel à la reconnaissance des intentions et des actions d’amour de Dieu en faveur de Son peuple (Esa 5:4). Romains 5:8 souligne que Dieu prouve son amour envers nous en ceci : « alors que nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous ».
3. Nous sommes invités à proclamer que Dieu est parfaitement juste et droit. Dans Apocalypse 15:3, les saints chantent et proclament: « Tes œuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout puissant! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations! » Dans Ésaïe 53:4, souvent mal interprété, parle clairement de nos idées erronées concernant Dieu. Dieu dit toujours la vérité et sera justifié (Romains 3:1–4).
COMMENTAIRE
Dans le
chapitre 5 du livre d’Ésaïe, le prophète compose un magnifique chant décrivant
Dieu et la tendresse avec laquelle Il prend soin d’Israël, cette vigne qu'Il a
plantée. Ésaïe n’est pas le seul à comparer Israël à une vigne, mais il est unique par sa manière d'entrelacer ce thème dans un chant
poignant et émouvant. — Gene
Giguere
Application : Comment pouvons-nous reconnaitre et proclamer la
justice et les intentions d’amour de Dieu dans
notre vie quotidienne et dans nos conversations sur Dieu?
Nous aimerions pouvoir formuler une argumentation
imparable qui expliquerait clairement l’origine du mal, sa
persistance dans le monde, ainsi que les raisons profondes pour lesquelles Dieu
agit ou semble parfois se taire face aux souffrances humaines. Or, dans
l’Écriture, le ministère de Jésus-Christ révèle une tout autre priorité. Pierre
résume admirablement l’essentiel de sa mission en ces termes : « Jésus allait de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous
l’emprise du diable, car Dieu était avec lui » (Actes 10:38).
En réalité, Jésus n’a pas consacré son temps à
débattre sur le mal ou à en disséquer les raisons théologiques. Il a simplement
agi, allant partout pour faire le bien et délivrer ceux qui souffraient sous le
poids de l’oppression démoniaque. Aujourd’hui encore, de violentes catastrophes
naturelles et spirituelles frappent le monde, notamment - au sens propre et au sens figuré - des ponts
détruits, des arbres déracinés, des maisons inondées, des milliers de foyers
privés de toit et d'électricité, environnés de désespoir. Ceux qui suscitent
l’admiration sont ces secouristes, souvent bénévoles, ces héros anonymes qui, à
l'image de Jésus, « vont partout en faisant le bien. » Les arguments
théologiques et les explications philosophiques peuvent attendre. L'urgence, elle, est à l’action et
au secours concret porté aux personnes dans la détresse.
Puissions-nous
reconnaitre et proclamer la justice et les intentions d’amour de Dieu en vivant l’Évangile : choisir le bien, agir sans
attendre, et incarner concrètement l’amour divin.
Bonne semaine sous l’aile bienveillante de l’Éternel
!
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