LES COMMANDEMENTS DE L’AMOUR : NI FAVORITISME, NI INJUSTICE


LES COMMANDEMENTS DE L’AMOUR : 

NI FAVORITISME, NI INJUSTICE 


Lundi 17 mars 2025

Semaine 12 : Amour et justice : les deux plus grands commandements

Thème général : L'amour et la justice de Dieu


Textes à méditer :

"Tu ne commettras point d’iniquité dans tes jugements : tu n’auras point d’égard pour la personne du pauvre, et tu ne favoriseras point la personne du grand, mais tu jugeras ton prochain selon la justice" (Lévitique 19:15).


"Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis" (Matthieu 5:43).


Pour discerner la manière dont nous pouvons, individuellement et collectivement, œuvrer à la manifestation de l’amour et de la justice de Dieu dans notre monde, il est essentiel de revenir à ce que Dieu nous commande.


1. L’égalité et la justice selon Dieu

La Bible enseigne dans Lévitique 19:15 que nous ne devons pas favoriser les pauvres. Pourquoi ? Les riches ne possèdent-ils pas déjà plus que ce dont ils ont besoin ?


À notre époque, une conception culturelle répandue, appelée « équité », suggère que les humains devraient discriminer en faveur de certains et contre d’autres afin de créer une société plus « juste ». Ainsi, certaines catégories de personnes devraient bénéficier de privilèges particuliers afin de rétablir une forme de justice perçue comme imparfaite. Cependant, la Bible ne prône pas une justice fondée sur des traitements différenciés, mais bien une justice universelle : « Soyez justes avec tout le monde. »


C’est pourquoi le texte biblique insiste aussi sur le fait de ne pas favoriser les puissants : « Ne commettez point d’iniquité dans vos jugements ; n’ayez pas d’égard pour la personne du pauvre, et ne favorisez point la personne du grand ; mais juge avec justice ton prochain » (Lévitique 19:15). Ce rappel est fondamental, car l’ordre naturel des choses confère souvent aux riches et aux puissants un avantage qui, s’il n’est pas encadré par des principes divins, peut mener à l’injustice. La Bible nous met donc en garde contre toute partialité, qu’elle soit en faveur du puissant ou du démuni.


L’histoire des talents dans Matthieu 25.28 promeut-elle l’équité ? L’idée que la société devrait abandonner l’idée du mérite et de l’égalité de traitement et essayer de nous rendre tous égaux ?  Non, il s’agit d’une parabole qui récompense le mérite et rejette les idées d’équité. Même si les serviteurs n’ont pas reçu à l’origine les mêmes talents dans la vie, le maître attend d’eux qu’ils utilisent les talents qu’ils ont reçus. Si cette histoire comportait un élément d’équité, le talent unique aurait été donné au serviteur aux deux talents, et non au serviteur aux cinq talents.


2. L’amour et la justice au cœur du message de Jésus

Lorsque les pharisiens tentèrent de mettre Jésus à l’épreuve, ils Lui posèrent la question suivante : « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? » (Matthieu 22:36). Ils ne cherchaient pas réellement la vérité, mais espéraient Le piéger. Pourtant, Jésus, citant Deutéronome 6:4-9, leur répondit avec une clarté déconcertante : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. » Puis, Il ajouta, se référant à Lévitique 19:13-18 : « Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »


Le Nouveau Testament est profondément enraciné dans la théologie de l’Ancien Testament. Ces deux commandements ne sont pas isolés. En effet, Jésus enseigna encore : « De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes » (Matthieu 22:37–40). Ces injonctions trouvent leur source dans l’Ancien Testament et constituent le socle de toute la révélation divine. Le commandement de l’amour est exigeant. Il implique que nous ne soyons pas partiaux dans notre amour, que nous n’aimions pas uniquement ceux qui nous ressemblent, mais que nous agissions avec justice et grâce, comme Dieu Lui-même le fait.


Mais que signifie aimer Dieu avec un engagement total ? Et en quoi cet amour se distingue-t-il de l’amour que nous devons porter aux autres ? Imaginez un instant que Jésus ait dit : « Aimez Dieu comme vous vous aimez vous-mêmes. » Cet amour serait alors imparfait, fluctuant, teinté d’égocentrisme. Dieu exige bien plus : un amour absolu, entier, sans condition.


D’un point de vue très concret, comment peut-on acquérir et démontrer un amour véritable pour Dieu ? La Bible nous offre une réponse claire et explicite : 1. Apprendre à connaître Dieu personnellement (1 Jean 4:8 ; Jean 5:39, 1 Thessaloniciens 5:17) ; 2. Obéir aux commandements de Dieu (Jean 14:15) ; 3. Faire confiance à Dieu sans réserve (Proverbes 3:5-6) ; 4. Adorer et louer Dieu (Psaume 100:2) ; 5. Aimer son prochain (1 Jean 4:20 ; Matthieu 25:40) ; 6. Tout abandonner entre les mains de Dieu (Matthieu 22:37) ; 7. Désirer ardemment Sa présence (Psaume 27:4).


L’épreuve du jeune homme riche : un amour confronté à l’attachement matériel

Dans Matthieu 19:16-23, un jeune homme riche, désireux d’obtenir la vie éternelle, interroge Jésus sur les œuvres à accomplir pour être sauvé. Sa question traduit une vision légaliste du salut. Jésus, avec une grande sagesse, lui répond d’abord en rappelant les commandements, puis Il l’invite à un engagement plus radical : « Vends tout ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens et suis-moi. »

Ce jeune homme s’éloigna alors, attristé. Pourquoi ? Parce que ses possessions avaient pris une place prépondérante dans son cœur, éclipsant son amour pour Dieu et pour son prochain. Il s’accrochait à sa richesse comme à une ancre, au point que l’abandonner lui semblait insurmontable.


Jésus et le jeune homme discutaient du type d’œuvres nécessaires pour obtenir le salut. Jésus montra au jeune homme qu’il ne pouvait pas gagner son salut par les œuvres. Jésus lui présenta une œuvre qu’il n’était pas disposé à faire. Il est pratiquement impossible pour les riches d’aller au paradis (Matthieu 19.23-25) parce que les riches sont enclins à dépendre de leurs œuvres. Ils ont réussi toutes sortes de choses. Les passages de Matthieu 19.26 et Galates 3.13 expliquent la façon dont les riches sont sauvés. Ils sont sauvés comme tout le monde – par la vie, la mort et la résurrection de Jésus.


Bien que nous ne soyons pas tous appelés à renoncer à nos biens matériels, cette histoire nous pousse à nous interroger : à quoi nous accrochons-nous au point que cela puisse compromettre notre relation avec Dieu ?


4. Grâce commune et justice divine

Jésus nous enseigne également que notre amour ne doit pas se limiter à ceux qui nous traitent avec bienveillance, mais qu’il doit s’étendre même à nos ennemis. Dans Matthieu 5:43-45, Il dit : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent. »


Cependant, cet amour ne signifie pas nécessairement favoriser injustement certains au détriment d’autres. Jésus utilise Son Père comme référence ultime : Dieu fait pleuvoir sur les justes et les injustes. C’est ce que l’on appelle la grâce commune. Il ne privilégie pas nos ennemis, pas plus qu’Il ne nous demande de leur accorder un traitement spécial. Ainsi, la Bible insiste sur le principe d’égalité devant la justice et la grâce. Dans Zacharie 7:9-10, Dieu ordonne : « Rendez véritablement la justice, et ayez les uns pour les autres de la bonté et de la miséricorde. N’opprimez ni la veuve, ni l’orphelin, ni l’étranger, ni le pauvre. » Il ne s’agit pas de privilégier, mais d’empêcher l’oppression.


5. L’amour véritable : entre responsabilité et justice

Ces enseignements bibliques nous poussent à réfléchir sur nos propres attitudes. Par exemple, si nous rencontrons une personne qui choisit de ne pas travailler et de mendier, quelle est notre obligation d’amour à son égard ? Loin d’être une simple question de générosité, c’est une interrogation sur la nature de l’amour divin. L’amour ne consiste pas à encourager la dépendance ou l’oisiveté, mais à agir avec justice et sagesse.


De la même manière, face à des lois humaines qui pourraient sembler injustes, devons-nous systématiquement les enfreindre pour venir en aide aux démunis ? Exode 22:21-23 et Romains 13:1-5 nous rappellent que l’obéissance aux autorités fait aussi partie du dessein divin, tant qu’elle ne va pas à l’encontre de Sa loi. Si une personne enfreint la loi en volant pour se nourrir, la réponse biblique n’est pas de justifier l’acte, mais d’œuvrer à des solutions plus profondes qui respectent à la fois la justice et la dignité humaine. Il ne s’agit ni d’une équité biaisée, ni d’une faveur injustifiée, mais d’une justice fondée sur la vérité et la grâce commune.


En définitive, l’amour demeure le fondement de notre relation avec Dieu et avec les autres. Comme l’affirme l’Apôtre Paul : « Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour » (1 Corinthiens 13:13).


Que cet amour grandisse en nous chaque jour, qu’il éclaire notre marche et transforme nos vies à la gloire de Dieu.


Bonne journée sous le bienveillant regard de l’Éternel !

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