LE DRAGON ET LA BÊTE


LE DRAGON ET LA BÊTE 


Mardi 04 mars 2025

Semaine 10 : Règles d’engagement 

Thème général : L'amour et la justice de Dieu


Texte à méditer : "Le dragon lui donna sa puissance, son trône et une grande autorité" (Apocalypse 13:2)


L’Apocalypse ("Revelation" en anglais) nous révèle une lutte d’une envergure inimaginable. "Le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre" (Apo. 12:9), ne se contente pas d’être un adversaire spirituel - l’ennemi de Dieu et de Son peuple. Il cherche à exercer un pouvoir total sur le monde, à travers les puissances terrestres.


1. Un pouvoir qui semble total : le Dragon comme maître du monde

Le dragon manipule les systèmes humains pour imposer son autorité. Son arme principale est la séduction, car il sait qu’une domination par la force seule ne suffirait pas. Ainsi, il confie son autorité et son trône à une entité terrestre : la bête qui monte de la mer (Apo. 13:2 ; 13:5; 17:13-14) - élément central de cette domination. Cette bête a reçu « une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes. » Elle symbolise un pouvoir politico-religieux oppressif, qui agit sous le contrôle du dragon et cherche à détourner l’adoration de Dieu.


L’étendue du pouvoir du dragon est effrayante. À travers les siècles, ce pouvoir a pris différentes formes, mais ses attributs restent les mêmes. Il est décrit comme : (i) Le séducteur universel – « Il séduit toute la terre » (Apo. 12:9). Il manipule les esprits et façonne des idéologies contraires à Dieu. (ii) L’inspirateur des pouvoirs terrestres« Il donna sa puissance, son trône et une grande autorité à la bête » (Apo.13:2). Il influence directement l’histoire humaine en instaurant des systèmes oppressifs. (iii) L’usurpateur de l’adoration divine« Toute la terre était dans l’admiration derrière la bête » (Apo. 13:3). Son but est de détourner l’adoration vers lui, en créant des contrefaçons du culte véritable. (iv) Le persécuteur des fidèles« Il fit la guerre aux saints et les vainquit » (Apo. 13:7). Il exerce une oppression féroce contre ceux qui refusent de lui prêter allégeance. L’ampleur de son influence est mondiale. Par l’intermédiaire de la bête qui monte de la mer, il étend son emprise sur les nations et impose son autorité (Apo. 13:5). Mais son pouvoir n’est pas illimité.


2. Une domination limitée dans le temps : un règne sous surveillance

L’histoire atteste de la réalité prophétique décrite dans l’Apocalypse. Chaque époque a vu l’émergence de pouvoirs, souvent politico-religieux, cherchant à dominer les consciences et à effacer la fidélité au Dieu véritable. Le dragon et la bête ne peuvent agir que dans un cadre temporel limité, comme en témoignent les trois éléments suivants :


a. Une durée précise de pouvoir – « Il lui fut donné d’agir pendant 42 mois » (Apo. 13:5). Ce chiffre correspond à 1 260 années prophétiques (selon la règle biblique où un jour représente une année – voir Ézéchiel 4:6, Nombres 14:34), période historique durant laquelle une autorité politico-religieuse imposa son joug sur l’Europe, persécutant les croyants fidèles. Ainsi, la bête n’est pas une figure abstraite : elle a réellement influencé l’histoire et continue d’exercer son emprise aujourd’hui sous différentes formes. Toutefois, cette durée fixée par Dieu prouve que Satan ne contrôle pas l’histoire.

b. Un temps raccourci dans les derniers jours – « Il sait qu’il a peu de temps » (Apo. 12:12). Satan ne peut plus prolonger son règne indéfiniment. Il sait que son temps touche à sa fin et agit avec « une fureur accrue » (Apo. 12:12). Les dernières manifestations du mal sont brutales : le dragon cherchera une domination totale et immédiate, car il ressent sa défaite imminente.

  1. Un avenir déjà scellé – « Il fut précipité sur la terre » (Apocalypse 12:9). Son bannissement progressif annonce sa destruction finale.


Ainsi, même si le dragon paraît invincible, il n’est qu’un souverain déchu, dont l’issue est déjà écrite. Le dragon et la bête ne règnent que pour un temps fixé car « Dieu mettra fin à leur règne » (Apo. 20:1-10). Peu importe leur puissance apparente, le dragon et la bête sont des ennemis condamnés.


3. L’erreur fatale : croire être prêt, sans être vigilant

Satan ne se contente pas de manipuler les royaumes terrestres ; il cherche aussi à s’infiltrer dans nos cœurs et nos pensées. Plusieurs des caractéristiques du dragon susmentionnées peuvent se retrouver, parfois inconsciemment, dans nos propres vies : la séduction et le mensonge (Jean 8:44 ; Apo. 12:9) ; l’accusation injuste (Apo. 12:10), notamment lorsque nous jugeons sévèrement nos frères et sœurs ; la persécution des autres, sous quelque forme que ce soit (Apo. 12:13) ; le désir de domination et de contrôle, reflet de l’ambition de Satan d’usurper le pouvoir de Dieu (Ésaïe 14:13-14).


L’un des dangers majeurs du dragon et de la bête est leur capacité à tromper même ceux qui se croient avertis. La vigilance spirituelle ne se limite pas à comprendre intellectuellement les prophéties. Connaître l’ennemi ne suffit pas à le vaincre. Nous n’avons pas de dragons dans notre pays, mais plutôt d’énormes crocodiles. Un crocodile ne prévient pas avant d’attaquer. Il observe, attend, puis bondit sans que l’on s’y attende. Combien de victimes pensaient bien connaître ces prédateurs, mais se sont fait surprendre ? En effet, de nombreux spécialistes de crocodiles (ou même de requins), convaincus de bien les connaître, ont pourtant trouvé la mort en sous-estimant le danger auquel ils étaient exposés.


Nous qui nous réclamons du peuple de Dieu, avons-nous mesuré le risque de savoir beaucoup mais de vivre peu ? Combien de croyants maîtrisent la théologie mais tombent dans l’orgueil spirituel, la division, la critique ? Combien proclament l’Évangile mais usent eux-mêmes des armes du dragon (accusation, domination, duplicité) ? Combien ont une connaissance académique des prophéties mais ignorent la véritable puissance d’une vie enracinée en Christ ?


Le dragon ne demande pas à ses victimes si elles connaissent ses tactiques. Il attaque dès qu’il perçoit une faille. Le dragon n’attaque pas seulement ceux qui l’ignorent. Il séduit subtilement. Il attire les croyants dans des querelles et des luttes de pouvoir, se nourrissant de l’orgueil religieux, du légalisme et de l’arrogance spirituelle, trois pièges dans lesquels bien des croyants tombent. Il fait croire que la résistance est une question intellectuelle, alors qu’elle est avant tout spirituelle. C’est pourquoi la vigilance ne consiste pas seulement à étudier les prophéties, mais à demeurer en Christ et à vivre dans la soumission à Dieu, sous la direction de Son Esprit.


La victoire appartient à ceux qui : gardent la parole de Dieu et refusent toute compromission (Jean 17:17) ; s’accrochent à leur foi, même sous la persécution (Apo. 14:12) ; ne se laissent pas séduire par le monde (Apo. 18:4) ; car notre assurance est en Jésus-Christ.


4. Le dragon tombe, le règne de Dieu s’établit

La Bible nous rassure : Satan n’est pas le maître final de l’histoire. Son pouvoir, bien qu’effrayant, s’éteindra sous la main de Dieu : (i) Sa défaite spirituelle – « Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage » (Apo. 12:11). (ii) La victoire de Christ est déjà acquise. Ceux qui demeurent en Lui échappent à l’emprise du dragon. Son arme principale – la séduction – n’a plus d’effet sur les rachetés qui suivent la Parole de Dieu. (iii) Sa chute terrestre – « Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans » (Apo. 20:1-2). Satan sera réduit à l’impuissance, privé de son pouvoir de nuire. Ce temps de captivité annonce son jugement final. (iv) Sa destruction finale – « Le diable fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:10). Il ne pourra jamais plus agir. Son règne s’éteindra pour toujours, avec tous ceux qui auront choisi de le suivre.


Le dragon tente de se dresser comme souverain du monde, mais il n’est qu’un tyran temporaire. Notre certitude repose sur cette promesse : Dieu mettra fin à toute oppression, toute séduction, toute douleur (Apocalypse 21:4). D’ici là, conscients du danger, enracinés dans la foi, et abrités dans la sécurité de l’amour de Dieu, nous n’avons rien à craindre car nous sommes au Christ.


Bonne journée sous l’aile bienveillante de l’Éternel !

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