LA LOI RÉVÈLE, LE PÉCHÉ RÉAGIT, L’AMOUR TRANSFORME
LA LOI RÉVÈLE, LE PÉCHÉ RÉAGIT, L’AMOUR TRANSFORME
Mardi 25 mars 2025
Semaine 13 : L’amour est l’accomplissement de la loi
Thème
général : L'amour et la justice de Dieu
Texte à méditer :
« La loi donc est sainte, et le
commandement est saint, juste et bon » (Romains 7:12).
Que signifie cette affirmation dans
une vie marquée par la faiblesse humaine, par l’ombre du péché, et par le
besoin constant de grâce ?
« La loi de Dieu est
sainte, juste et bonne. » C’est ainsi que l’apôtre Paul conclut un
passage bouleversant dans lequel il explore la tension entre le désir d’obéir à Dieu et la réalité du péché logé au cœur de l’homme. Si la loi est bonne,
pourquoi semble-t-elle nous
accuser, nous condamner, et raviver même nos penchants les plus mauvais ?
1. Quand la loi révèle la vérité de notre cœur
À première vue, nous pourrions
penser que notre obéissance est le
témoignage visible de notre amour pour Dieu. Mais Paul nous conduit ailleurs. À
la lecture attentive de l'épître aux Romains, une vérité plus profonde se
dessine : ce n’est pas l’obéissance qui engendre l’amour, c’est l’amour véritable
qui rend l’obéissance possible.
Paul, dans Romains 7, nous emmène
dans un voyage intérieur déroutant. Il confesse que, loin de produire
spontanément le bien, l’homme livré à lui-même, même conscient de la
loi, est dominé par des élans contraires à cette loi. Il écrit : « Car lorsque
nous étions dans la chair, les
passions pécheresses provoquées par la loi agissaient dans nos membres pour porter du fruit
pour la mort » (Romains 7:5). Tant que nous cherchons à observer la loi en
comptant sur nos propres forces, ce sont nos passions mauvaises qui
surgissent.
Le commandement, en soi bon et
juste, devient alors une occasion pour le péché de se manifester. Comme
s’il réveillait en nous une
opposition cachée, une rébellion tapie : « Je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi
n’avait dit : Tu ne convoiteras point. [...] Le péché saisissant l’occasion,
produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises » (Romains
7:7-8). Ainsi, la loi ne crée pas le
péché : elle le révèle. Elle agit comme un
miroir qui expose l’état réel de notre cœur et montre la souillure du péché sans
toutefois pouvoir l’enlever. Elle met au jour non seulement nos
fautes, mais aussi notre incapacité à faire le bien que nous désirons faire
(Romains 7:15-19).
Le problème ne réside donc pas dans
la loi, mais dans la nature humaine, qui, au contact du commandement, révèle
sa tendance à résister, à transgresser. La loi met en lumière notre
incapacité à vivre selon la justice de Dieu. Et cette impuissance nous pousse
vers une humilité profonde — celle de reconnaître notre besoin d’un Sauveur. Mais
alors, que
devient la loi dans le plan de la grâce ? Est-elle abolie ?
2. Une loi gravée dans la pierre
Face à cette impuissance, nous
pourrions être tentés de conclure que la loi est dépassée, qu’elle appartient à
une ancienne alliance désormais révolue. Mais les Écritures affirment tout le
contraire. La loi de Dieu est immuable.
La loi de Dieu constitue l’expression même de Sa
sainteté ; elle reflète la
perfection de Son caractère, empreint d’amour, de justice, de bonté et de
vérité (Lv 19:2 ; Ps 19:7-8
; Ps 119:142, 172). En ce sens, il est hautement significatif que, selon Exode
31:18, ce soit Dieu Lui-même qui ait gravé les dix commandements sur des
tables de pierre. Cette inscription divine sur un support inaltérable
atteste de l’immuabilité de Son caractère et de la stabilité de l’ordre moral
qu’Il a institué, un ordre entièrement fondé sur l’amour — thème central du
grand conflit entre le bien et le mal. La pierre symbolise ce qui ne
change pas, ce qui résiste au temps, à
l’usure, à la déformation.
Et Jésus le confirme : « Tant que
le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul
iota ou un seul trait de lettre » (Matthieu 5:18). Christ n’est pas venu
pour abolir la loi, mais pour accomplir tout ce qui était promis dans la
loi et les prophètes.
3. De la pierre au cœur : la loi confirmée par la grâce
Mais voici la merveille de
l’Évangile : ce que la pierre ne pouvait accomplir, Dieu l’écrit désormais
dans nos cœurs.
Il existe de nombreuses lois
relatives à la conduite. La majorité d’entre elles relèvent du bon sens ;
d’autres sont des conventions établies par accord commun : rouler à droite, ne
pas dépasser la vitesse autorisée, céder le passage dans les ronds-points, etc.
Certains conducteurs commettent des infractions parce qu’ils ont manqué un
panneau de limitation de vitesse et ont continué à rouler plus vite qu’ils n’auraient
dû. D’autres personnes,
quant à elles, enfreignent délibérément les règles : elles roulent à vive allure,
coupent les virages et franchissent les feux rouges. Leur plaisir de conduire
est centré sur l’adrénaline. Elles se vantent de leurs excès de vitesse,
klaxonnent lorsqu’un conducteur respecte les priorités, et, lorsqu’elles sont
arrêtées, elles tentent de corrompre les agents de la police routière, ou alors,
elles engagent des avocats onéreux pour échapper aux sanctions.
Cette comparaison n’est pas
parfaite, mais la loi d’amour de Dieu ne
dérange en rien ceux qui aiment Dieu et leur prochain. Elle devient, pour eux,
une évidence relevant du simple bon sens. La loi reste la même, mais elle
change de lieu. Elle n’est plus un fardeau extérieur, imposé à une volonté
défaillante, mais une lumière intérieure, déposée par l’amour dans l’âme
de celui qui croit. « Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur
cœur [...] car tous me connaîtront » (Jérémie 31:33-34). « Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur » (Hébreux 8:10).
La grâce ne remplace pas la loi : elle rend possible l’obéissance
à la loi. Ce n’est qu’en étant unis à Christ, morts au péché et vivants par l’Esprit (Romains 6:1-3), que nous pouvons
répondre à l’appel du commandement. Car alors, l’obéissance n’est plus
contrainte, mais désir. Et cela s’appelle le fruit de l’Esprit : « L’amour,
la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la
douceur, la maîtrise de soi. Contre de telles choses, il n’y a point de loi »
(Galates 5:22-23). Pourquoi ? Parce que ces vertus sont l’essence même de la
loi. Là où règne l’amour, la loi n’a plus besoin de contraindre : elle est
accomplie pleinement.
Réflexion finale
La loi me dérange-t-elle parce
qu’elle me limite ? Ou parce qu’elle révèle ce que je refuse de
voir en moi ? La croix ne supprime pas la loi ; elle l’exalte et la confirme.
Car c’est en mourant pour les transgresseurs que Jésus montre à quel point
cette loi est précieuse et inaltérable : « Si vous m’aimez, gardez mes
commandements » (Jean 14:15).
Seigneur, que ta loi ne reste pas
lettre morte, gravée sur de la pierre froide, mais qu’elle devienne souffle
vivant dans nos cœurs. Que ton Esprit grave en nous ce que nous ne pouvons
accomplir seuls. Transforme notre
obéissance contrainte en joie spontanée. Et
que, par ton amour, nous découvrions la liberté de marcher dans tes voies.
Bonne journée sous l’aile bienveillante de l’Éternel
!
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