LA LOI EN DIX BATTEMENTS DE CŒUR
LA LOI EN DIX BATTEMENTS DE CŒUR
Jeudi 27 mars 2025
Semaine 13 : L’amour est l’accomplissement de la loi
Thème général : L'amour et la justice de Dieu
Texte à méditer : « L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi » (Romains 13:10).
Dans son épitre aux Romains, Paul lie les concepts centraux notre réflexion de cette semaine : la Loi de Dieu, l’amour pour autrui, et l’intention profonde des commandements. Plus qu’un résumé doctrinal Romains 13 :10 est un appel à une vie active fondée sur l’amour.
Il est intéressant de rappeler qu’avant la liste des « Tu ne feras pas » dans le Décalogue, Dieu introduit les dix commandements, dans Exode 20:2, avec une note personnelle (« Je suis l’Éternel, ton Dieu ») et souligne Son action rédemptrice d’amour (la délivrance de l’esclavage en Égypte). En d’autres termes, les commandements ne commencent pas par un froid « Tu ne feras pas », mais par un ton d’amour personnel. De plus, la liste des commandements qui suit ne doit pas être comprise comme de simples lois abstraites, mais comme une réponse affectueuse au Dieu qui a sauvé Son peuple avec force et compassion.
C’est à la lumière du ton d’amour
personnel d’Exode 20:2 que les quatre premiers commandements décrivent
clairement comment les enfants d’Israël sont censés exprimer
leur réponse relationnelle aimante envers leur Dieu personnel.
1. Premièrement, ils n’auront pas d’autres dieux devant l’Éternel. L’amour envers Dieu est énoncé ici en termes de loyauté exclusive.
2. Deuxièmement, cet amour loyal implique nécessairement qu’ils ne se feront pas d’image taillée (idole) pour adorer. La vraie adoration, au lieu de l’idolâtrie, est une expression authentique de l’amour envers Dieu.
3. Troisièmement, l’amour pour Dieu est révélé dans une référence respectueuse à Son nom. Comme le souligne Kenneth Harris, prendre le nom de Dieu en vain fait particulièrement référence au fait de « prêter un faux serment au nom de Dieu ou invoquer le nom de Dieu pour appuyer un acte dans lequel on est malhonnête » (Lévitique 19:12). Il interdit également d’utiliser le nom de Dieu dans la magie, ou de manière irrévérencieuse ou irrespectueuse (Lévitique 24:10-16). » (ESV Study Bible, Wheaton, IL: Crossway Bibles, 2008, p. 176).
4. Quatrièmement, aimer Dieu signifie que le sabbat du septième jour doit être sanctifié comme un rappel nécessaire de la création de Dieu. Alors que nous sommes censés aimer Dieu tous les jours, le sabbat est un moment spécial pour exprimer notre relation d’amour avec Lui.
Certes, les quatre premiers
commandements énoncent plus directement ce qu’implique l’amour de Dieu, tandis
que les six autres commandements élaborent spécifiquement sur la façon d’aimer
les autres.
Cependant, dans une perspective plus large, dans la mesure où l’identification de l’Éternel comme le Dieu Sauveur d’Israël (Ex 20:2) constitue l’introduction des dix commandements dans leur ensemble, les façons spécifiques dont nous sommes censés exprimer l’amour aux autres dans les six derniers commandements sont, par implication, des formes importantes d’amour de Dieu, dans un sens ultime.
5. Le cinquième commandement, par exemple, relie l’amour envers les parents, qui met en évidence l’idée de les honorer, à une longue vie dans le pays que l’Éternel donne à Israël. Par conséquent, la promesse d’amour de Dieu est directement liée à la façon dont les enfants de Dieu aiment/honorent leurs parents.
De même, aimer son prochain, et
finalement aimer Dieu au moyen de cet amour horizontal, implique nécessairement :
6. de valoriser la vie (ne pas commettre de meurtre),
7. d’être sexuellement pur et de valoriser le mariage (ne pas commettre d’adultère),
8. de respecter ce qui appartient aux autres (ne pas voler),
9. de défendre la vérité sur mon prochain (ne pas porter de faux témoignage contre lui) et
10. de nourrir des désirs façonnés par un esprit de contentement (ne pas convoiter ce qui appartient à mon prochain).
Être fidèle à Dieu, c’est PLUS QUE LE SIMPLE FAIT DE
NE PAS VIOLER LA LOI.
Après avoir exhorté les Galates à être serviteurs les uns des autres par l’amour, l’apôtre Paul explique que « toute la loi est accomplie dans une seule parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Gal 5:14). De même, dans Romains 8:4, Paul parle de « la justice de la loi » qui s’accomplit en nous par le moyen de Christ et du Saint-Esprit. Dans Romains 13:8-10, il mentionne à deux reprises que l’amour accomplit la loi de Dieu.
Jésus a identifié « ce qui est plus important dans la loi » comme étant « la justice, la miséricorde et la fidélité » (Mt 23:23-24). Et en ce qui
concerne une loi en particulier – le sabbat – nous pouvons voir dans les
Écritures que le sabbat lui-même est intégralement lié à la délivrance et à
la justice.
Dans Deutéronome 5, le commandement du sabbat est fondé sur la délivrance de Son peuple de l’esclavage par Dieu. C’est-à-dire que, le sabbat n’est pas seulement un mémorial de la création, mais aussi un mémorial de la rédemption - délivrance de l’esclavage et de l’oppression.
Et dans le contexte du fait de se détourner de son propre plaisir pour faire du sabbat un délice en mettant son plaisir en l’Éternel (Ésaïe 58:13-14), l’accent est mis sur les œuvres d’amour et de justice pour les autres – faire le bien, nourrir les affamés, loger les sans-abri (voir Ésaïe 58:3–10).
En prenant en compte tous ces
enseignements (et de bien d’autres), ceux qui souhaitent accomplir la loi par
l’amour devraient se préoccuper non seulement des péchés
de commission, mais aussi des péchés d’omission. L’amour en tant
qu’accomplissement de la loi implique non seulement d’observer la loi dans le
sens de s’abstenir de commettre
des péchés,
mais aussi de faire activement le bien, en accomplissant les
œuvres d’amour qui font fidèlement progresser la justice et la miséricorde.
Dans les fermes laitières, la « loi des vaches » est simple : rester à l’intérieur de l’enclos. La plupart s’en satisfont pleinement : elles broutent paisiblement ou s’allongent à l’ombre, ruminant avec quiétude. D’autres, en revanche, tentent leur chance. Attirées par quelques brins d’herbe scintillants au-delà de la clôture, elles s’étirent pour les atteindre. Tout leur esprit est accaparé par cette idée : la barrière les prive de ce qu’elles convoitent. On sait les reconnaître, car lorsqu’il est l’heure de les conduire à la traite, certaines se retrouvent du mauvais côté de la clôture.
Les clôtures sont utiles, certes, mais elles ne retiennent que les vaches dociles. Ces dernières, d’ailleurs, ne se rendent même pas compte de leur présence. L’image n’est pas parfaite, mais elle illustre cette tendance qu’a parfois le christianisme à mettre l’accent sur les barrières — en rappelant inlassablement ce qu’il ne faut pas faire. Or, la foi chrétienne devrait avant tout s’orienter vers l’action, vers l’engagement, plutôt que vers l’abstention. Comme dans le pâturage entouré de barbelés, l’espace intérieur regorge d’un riche terroir d’amour dans lequel s’épanouir. En se focalisant sur les limites, nous perdons de vue les bienfaits que Dieu a préparés pour nous : « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi ; contre de telles choses, il n’y a point de loi » (Galates 5 : 22-23).
Le pâturage chrétien est un lieu de nourriture abondante !
Abondantes
grâces de la part de l’Éternel !
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