JUSTICE ET CORRUPTION AU QUOTIDIEN


JUSTICE ET CORRUPTION AU QUOTIDIEN 


Jeudi 20 mars 2025

Semaine 12 : Amour et justice : les deux plus grands commandements

Thème général : L'amour et la justice de Dieu


Texte à méditer : "La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples" (Proverbes 14:34).


1. Appelés à établir la justice

Les prophètes de la Bible dénonçaient avec force les injustices et l’oppression de leur époque, appelant les croyants à un engagement personnel en faveur de l’équité et de l’intégrité, et affirmant que rechercher Dieu signifie aussi rechercher la justice. À maintes reprises, les Écritures mettent en évidence les problèmes d’injustice, soulignant que solliciter Dieu pour un jugement, c’est en réalité l’invoquer pour qu’Il instaure la justice.


Ces textes nous rappellent que l’injustice et la corruption ne sont pas seulement le fait des grandes institutions, des gouvernements ou des systèmes judiciaires. Elles sont présentes au cœur de notre quotidien, dans nos relations, nos décisions et nos choix les plus simples. Loin d’être un concept abstrait, la justice divine est un appel à un engagement personnel. Il ne s’agit pas seulement de dénoncer les injustices structurelles, mais d’adopter soi-même une vie intègre.


Dieu est lui-même le fondement de la justice, et Il nous appelle à refléter Son caractère dans notre vie quotidienne. Comme l’affirme Moïse : "Il est le rocher ; ses œuvres sont parfaites, Car toutes ses voies sont justes ; C’est un Dieu fidèle et sans iniquité, Il est juste et droit" (Deutéronome 32:4).


L’attitude et la vision que nous adoptons face à la justice sont fondamentales pour défendre l’équité et l’intégrité. Car ce ne sont pas les institutions qui sont corrompues, mais les individus qui les composent. Aucune loi, aucune procédure ne peut empêcher un cœur corrompu d’agir injustement. C’est pourquoi Dieu appelle son peuple à adopter Son caractère de justice.


2. Les avertissements des prophètes

Le prophète Ésaïe ne ménageait guère ses paroles lorsqu'il dénonçait l’injustice qui régnait en Israël en son temps. Son exhortation à la justice demeure d’une actualité saisissante et doit encore aujourd’hui résonner avec force à nos oreilles : "Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l’opprimé ; faites droit à l’orphelin, défendez la veuve" (Ésaïe 1:17).

Avec une fermeté inébranlable, il proclame le "malheur" sur ceux qui "prononcent des ordonnances iniques" et qui dépouillent les plus vulnérables de leurs droits légitimes (Ésaïe 10:1-2). Puis, dans un avertissement empreint de gravité, il interpelle ceux qui se rendent coupables d’injustice : "Que ferez-vous au jour du châtiment, Vers qui fuirez-vous pour avoir du secours, Et où laisserez-vous votre gloire ?" (Ésaïe 10:3).

De la même manière, le prophète Jérémie proclame avec force le message divin, dénonçant ceux qui bâtissent leur prospérité sur l’iniquité et l’exploitation de leur prochain : "Malheur à celui qui bâtit sa maison par l’injustice, et ses chambres par l’iniquité ; Qui fait travailler son prochain sans le payer, Sans lui donner son salaire !" (Jér. 22:13). Dans un vibrant plaidoyer en faveur de la droiture, il rappelle qu’un règne fondé sur la justice et l’équité assure le bonheur et la bénédiction : "Ton père pratiquait la justice et l’équité. Il jugeait la cause du pauvre et de l’indigent, Et il fut heureux. N’est-ce pas là me connaître ? dit l’Éternel" (Jér. 22:15-16).

L’injustice ne détruit pas seulement les individus, elle anéantit aussi les nations : "La justice élève une nation, Mais le péché est la honte des peuples" (Prov. 14:34). Et Dieu déclare sans détour que l’injustice est une cause de ruine collective : "... Je fais retomber leurs œuvres sur leur tête, dit le Seigneur, l’Éternel." (Ézéchiel 22:29-31).


La corruption, qui est une forme d’injustice, est un poison mortel. Elle ne mène qu’à la destruction : "C’est pourquoi, parce que vous foulez le pauvre, Et que vous percevez du blé un tribut, Vous avez bâti des maisons en pierres de taille, Mais vous ne les habiterez pas ; Vous avez planté d’excellentes vignes, Mais vous n’en boirez pas le vin. Car je sais combien sont nombreuses vos transgressions, Combien sont grands vos péchés, Vous qui opprimez le juste, Qui recevez des présents, Et qui violez les droits des pauvres à la porte" (Amos 5:11-12).


3. Le message de Jésus : la justice au cœur de la loi

Si l’on était tenté de croire que ces mises en garde ne concernaient que l’époque des prophètes de l’Ancien Testament, Jésus lui-même dissipe toute ambiguïté en réaffirmant que la justice constitue le cœur même de son enseignement. Il  dénonçait avec une sévérité sans équivoque ceux qui, sous le couvert d’une observance scrupuleuse des rites religieux, omettaient pourtant l’essence même de la loi divine : "Mais malheur à vous, pharisiens ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue et de toute herbe, et que vous négligez la justice et l’amour de Dieu : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses" (Luc 11:42). Dans le passage parallèle de Matthieu il déplore : "vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses." (Mat. 23:23).


4. Le prix spirituel de l’injustice

L’injustice n’a pas seulement des conséquences sociales ; elle affecte aussi notre relation avec Dieu. La corruption et l’injustice éloignent de la présence divine : "Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; Ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter" (Ésaïe 59:2).


Loin de Dieu, nous perdons la paix et la sécurité véritables. C’est pourquoi Dieu appelle son peuple à choisir la droiture. Il veut que nous vivions avec des mains pures, des lèvres pures, des pensées pures, des désirs purs et une marche intègre. Son appel est aussi une promesse : "L’œuvre de la justice sera la paix, et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours." (Ésaïe 32:17).


5. Une justice vécue dans les actes quotidiens : où est notre priorité ?

Notre méditation s’achève par une question ouverte sur ce qui est "plus important" aujourd’hui. Les textes mentionnés plus haut insistent sur la nécessité d’une justice vécue, et pas seulement théorique. Jésus ne nous appelle pas à une justice théorique, mais à une justice vécue, dans nos relations et nos décisions quotidiennes. Il avertit ceux qui se contentent d’une foi extérieure mais ignorent la justice et l’amour de Dieu.


Si nous devions nous concentrer aujourd’hui sur « ce qui est plus important », à quoi cela ressemblerait-il concrètement ? Comment manifester la justice dans nos relations et nos décisions quotidiennes ? Sommes-nous plus préoccupés par des traditions religieuses que par la miséricorde et la droiture ?


L’appel à la justice est un appel à la transformation personnelle. Il ne suffit pas de dénoncer l’injustice ; il faut vivre selon la justice divine. La véritable adoration de Dieu passe par un engagement actif en faveur de la justice.


Puissions-nous répondre à l’appel de Dieu en défendant l’opprimé, en aidant l’orphelin et la veuve, en vivant une vie honnête !


Abondantes grâces de la part de l’Éternel !

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