AMOUR ET JUSTICE : LES DEUX PLUS GRANDS COMMANDEMENTS


AMOUR ET JUSTICE : 

LES DEUX PLUS GRANDS COMMANDEMENTS 


Dimanche 16 mars 2025

Semaine 12 : Amour et justice : les deux plus grands commandements

Thème général : L'amour et la justice de Dieu


Texte à méditer : « Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? »
(1 Jean 4:20) 


L’ampleur cosmique du combat entre le Bien et le Mal nous accable parfois au point de nous faire céder au découragement. Nous pouvons avoir l’impression que la bataille est perdue d’avance et que nos efforts sont dérisoires. Pourtant, Dieu ne s’attend pas à ce que nous remportions la victoire par nous-mêmes – il l’a déjà fait. Cependant, cela ne signifie pas que nous n’ayons aucun rôle à jouer. Au contraire, il nous a confié une mission : être des instruments de son amour et de sa justice dans un monde brisé. Bien que nous soyons convaincus que Dieu rétablira toutes choses en son temps, nos actions ont un impact ici et maintenant.


CITATIONS

Ø  « Par une sorte de fiction juridique, Jésus a été traité comme ce qu’il n’était pas, afin que nous soyons traités comme ce que nous ne sommes pas. C’est le meilleur stratagème qu’ait pu concevoir, selon la théologie dominante, le Dieu de vérité et de miséricorde, dont la gloire réside en sa justice, qui consiste à pardonner les péchés des hommes pour les sauver ! » – George MacDonald

Ø  « Cette [substitution pénale] n’est pas seulement une offense au concept chrétien du “bien” ou de la “justice”, mais elle est aussi théologiquement incohérente. En évoquant l’idée d’un “courroux divin” déversé sur le Fils, ou d’un Dieu incapable de regarder Jésus en raison de son rôle de “porteur du péché”, on finit inévitablement par opposer la Première Personne de la Trinité à la Seconde, ou par mettre en contradiction la divinité et l’humanité du Christ. Il s’agit là d’une mauvaise théologie trinitaire et d’une Christologie erronée. » – Joe Heschmeyer

Ø  « La croyance selon laquelle Dieu aurait déversé sa colère sur Jésus est parfois qualifiée d’“échange divin” et présente Dieu comme condamnant l’innocent pour justifier le coupable. Cette vision théologique met Dieu en opposition avec son Fils saint et innocent et le montre lui tournant le dos à son moment de plus grande vulnérabilité. Jésus a placé toute sa confiance en son Père et était juste à ses yeux ; pourtant, selon cette perspective, Dieu se serait retourné contre lui et l’aurait condamné. Il est légitime de souligner que cette conception de Dieu contredit tout ce que les Écritures enseignent sur sa justice, son équité et sa compassion. Si quelqu’un décrivait Dieu de cette manière en dehors de cette vision théologique de la croix, il serait probablement qualifié d’hérétique et de faux docteur. Or, ceux qui condamneraient une telle description de Dieu n’hésitent pas à présenter le Seigneur comme un juge injuste lorsqu’ils soutiennent qu’il a infligé un châtiment inique à son propre Fils sur la croix. » – Michael Battle

Ø  « C’est une négation de la justice que de ne pas tendre la main à celui qui est tombé ; c’est un droit fondamental de l’humanité. » – Sénèque l’Ancien

Ø  « Les souvenirs de nos vies, de nos œuvres et de nos actions perdureront à travers les autres. » – Rosa Parks

Ø  « À travers l’histoire, ce qui a permis au mal de triompher, c’est l’inaction de ceux qui auraient pu agir, l’indifférence de ceux qui auraient dû savoir, et le silence de la voix de la justice lorsque cela était crucial. » – Haïlé Sélassié

 

QUESTIONS DE RÉFLEXION

En quoi l’insistance sur une justice strictement juridique constitue-t-elle une “fiction légale” ? Où les pharisiens ont-ils échoué dans leur promotion de la justice ? Pourquoi Dieu appelle-t-il constamment à un traitement équitable et bienveillant des plus démunis ? Quelle est la véritable motivation pour rechercher la vérité et la justice ? Comment Jésus résume-t-il la justice véritable ?

 

LA SEMAINE EN BREF

Dans Matthieu 22:34–40, Jésus répond à la question sur le plus grand commandement. Zacharie 7:9–10 exhorte à juger avec équité, à faire preuve de miséricorde et de compassion, et à ne pas exploiter les veuves, les orphelins, les étrangers ou les pauvres, ni à méditer le mal contre autrui. Le psaume 82 lance un appel similaire à la défense des opprimés et des démunis. Michée 6:8 rappelle l’injonction divine : « Pratique la justice, aime la miséricorde et marche humblement avec ton Dieu. » Dans Matthieu 23:23–30, Jésus dénonce l’hypocrisie des pharisiens, qui s’attachent aux détails de la loi mais négligent les principes fondamentaux de la justice, de la miséricorde et de la foi. Luc 10:25–37 rapporte la parabole du bon Samaritain en réponse à la question d’un docteur de la loi sur l’héritage de la vie éternelle. Enfin, 1 Jean 4:20 affirme qu’il est impossible de prétendre aimer Dieu tout en haïssant son frère.


COMMENTAIRE

Des individus hautement instruits, résolument engagés dans la lutte contre la discrimination dont leur propre communauté est victime, se font paradoxalement les ardents promoteurs de la discrimination à l’égard d’autres groupes. Une telle posture ne saurait être assimilée à la justice véritable.


En réalité, nous sommes TOUS, à des degrés divers, enclins à cette même incohérence. Nous exigeons que la police sanctionne le conducteur imprudent qui vient de nous dépasser dangereusement sur la route, mais nous trouvons injuste d’être verbalisés lorsque nous-mêmes dépassons les limites de vitesse. Cette tendance révèle une inclination naturelle à juger les autres avec rigueur tout en réclamant pour nous-mêmes une indulgence dont nous peinons à faire preuve envers autrui.


Bien que la méditation de cette semaine porte ce titre (l’amour et la justice : les deux plus grands commandements), lorsque Jésus fut interrogé sur « le plus grand commandement », il ne répondit pas « l’amour et la justice », mais bien « aime Dieu » et « aime ton prochain comme toi-même. » Certes, aimer implique d’agir avec droiture, mais non pas sous la contrainte de la loi ou par simple obéissance aux exigences de la justice. L’amour véritable ne découle pas d’une obligation légale, mais d’un élan sincère du cœur, d’un désir authentique de veiller au bien-être d’autrui par amour.


Dieu aime la justice, et si nous l’aimons véritablement, nous aimerons également ce qui est juste. Aimer Dieu implique aussi d’aimer notre prochain. Lorsque des personnes sont accablées par la pauvreté, l’oppression ou toute autre forme d’injustice, nous ne pouvons rester indifférents. Fermer les yeux sur l’oppression, c’est renier notre engagement envers Dieu et son amour. Cette dynamique est illustrée par une histoire inspirante :


Un homme se promenait sur une plage aux premières lueurs du jour lorsqu’il remarqua que des milliers d’étoiles de mer avaient été rejetées sur le rivage. Un peu plus loin, il aperçut une jeune fille qui, avec patience et détermination, ramassait les étoiles de mer une à une pour les rejeter dans l’océan avant que le soleil ne se lève, autrement, elles sécheraient et mourraient. L’homme parcourut la plage du regard et observa la multitude d’étoiles de mer échouées sur des kilomètres. Il secoua la tête et fit remarquer :

- Mais il y en a des milliers ! Tu ne pourras jamais toutes les sauver. Elles sont bien trop nombreuses. Ce que tu fais ne changera rien.

La jeune fille l’écouta poliment, puis se pencha, ramassa une autre étoile de mer et la lança dans l’eau.
Avec un sourire, elle répondit simplement :

- Pour celle-ci, cela a fait toute la différence.

(Histoire initialement attribuée à Loren Eiseley, The Star Thrower)


De la même manière, nous pourrions être tentés de penser que notre engagement pour la justice est insignifiant face à l’immensité du mal dans le monde. Pourtant, chaque acte d’amour et de justice a du sens. Il est vrai que nous ne pourrons jamais éradiquer toutes les souffrances de ce monde. Cependant, cela ne doit pas nous empêcher d’agir. À chaque fois que nous manifestons l’amour et la justice de Dieu, nous faisons une différence – ne serait-ce que pour une seule personne. Un acte à la fois, une vie à la fois.


Bonne semaine sous l’aile bienveillante de l’Éternel !

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