UNE VICTOIRE TOTALE ET RÉDEMPTRICE
UNE VICTOIRE TOTALE ET RÉDEMPTRICE
Vendredi 21 février 2025
Semaine 8 : Libre arbitre, amour et providence divine
Thème général : L'amour et la justice de Dieu
Texte
à méditer :
"Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez
des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde"
(Jean 16:33).
La victoire de Christ sur le monde ne doit pas être
comprise comme une simple opposition au mal, mais comme une restauration de l’ordre divin,
en harmonie avec Sa souveraineté. Comme nous l’avons vu précédemment (mardi), "Dieu
est Pantokrator, le Tout-Puissant" (Apocalypse 1:8). Cette
souveraineté ne signifie pas qu’Il impose Sa volonté en annihilant toute
liberté, mais qu’Il conduit l’histoire vers Son dessein ultime, en respectant
les choix de Ses créatures. Ainsi, la victoire de Christ n’est pas celle d’un
despote qui impose son règne par la force, mais celle d’un Roi qui conquiert
par l’amour et la justice.
Le chapitre 9 de Luc nous a rappelé que la puissance
de Dieu se manifeste non seulement par des miracles (multiplication des pains,
transfiguration) mais aussi par Sa retenue
(longue patience) face au rejet. Lorsque Ses disciples voulurent
invoquer le feu du ciel contre un village samaritain, Jésus les réprimanda (Luc
9:55-56), révélant ainsi que Sa puissance est gouvernée par la grâce et la
rédemption. En ce sens, la victoire de Christ n’est pas une victoire militaire
ni une démonstration de force écrasante, mais une victoire qui respecte le libre
arbitre et transforme le cœur.
1. Une victoire qui respecte le libre arbitre
L’amour véritable ne peut être forcé. C’est pourquoi
la victoire de Christ ne consiste pas à abolir le libre arbitre, mais à offrir un chemin de rédemption à ceux qui le
choisissent. Dieu ne contraint pas l’amour, et Il ne force pas non plus les
âmes à Le suivre. Cela signifie que même dans un monde en proie au mal, Dieu
continue d’appeler et laisse aux hommes la possibilité de répondre ou de
rejeter Son offre de salut.
La question du libre arbitre et de la providence
divine que nous avons explorée tout au long de la semaine nous montre que Dieu agit avec une volonté idéale et une volonté de
remédiation. Son projet initial
était un monde sans souffrance, mais face à la réalité du péché, Il ajuste Son
plan pour en tirer un bien supérieur, sans pour autant contraindre la liberté
humaine.
Jean 16:33 nous rappelle ainsi que la souffrance et l’épreuve ne sont pas des preuves d’une
défaite divine, mais des réalités inhérentes à un monde où les
hommes ont la liberté de choisir le bien ou le mal. La victoire de Christ ne
signifie pas l’abolition immédiate du mal, mais l’assurance
que ce dernier ne triomphera pas définitivement.
2. Une victoire qui embrasse la souffrance et la transforme
L’un des points centraux de la méditation sur "la
souveraineté de Dieu" est que certaines souffrances sont permises,
non par absence de puissance divine, mais parce que Dieu respecte le temps et
l’épreuve comme un outil de transformation. C’est ce que nous avons vu dans
l’histoire de Joseph : Dieu ne provoque pas l’injustice, mais Il la transcende pour accomplir Son dessein (Genèse
50:20).
Ainsi, la victoire de Christ ne consiste pas à éviter
toute souffrance à Ses disciples, mais à leur donner
une espérance qui surmonte l’épreuve.
En prenant sur Lui le péché du monde, en souffrant la croix et en ressuscitant,
Christ a démontré que le mal n’aura pas le dernier mot. Paul l’exprime ainsi :
"Nous sommes pressés de toute manière,
mais non réduits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ;
persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non perdus"
(2 Corinthiens 4:8-9).
C’est cette assurance que Jésus donne à Ses disciples
dans Jean 16:33 : "Vous aurez des tribulations, mais prenez courage, j’ai
vaincu le monde." Cette parole n’élimine pas la souffrance, mais elle
l’encadre dans une perspective de victoire finale.
3. Une victoire qui donne un sens à notre engagement
La victoire de Christ nous engage dans une réponse
libre et consciente. Comme nous l’avons vu dans la méditation sur l’amour de
Dieu (mercredi), l’amour n’est pas une simple émotion, mais un choix actif qui
se manifeste dans l’obéissance, la confiance et la relation avec Dieu. L’amour
est un engagement : Tout comme nous ne pouvons pas aimer Dieu sous la
contrainte, nous ne pouvons pas non plus participer à la victoire de Christ
sans une décision personnelle. L’amour grandit dans l’épreuve : C’est
précisément dans les moments de doute et de difficulté que notre foi se
raffermit. L’amour transforme notre regard : Sachant que la victoire est
assurée en Christ, nous ne vivons plus sous la peur du mal, mais dans la
confiance que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu (Romains 8:28).
L’exemple des apôtres illustre cette transformation.
Avant la croix, ils étaient craintifs et souvent hésitants. Après la
résurrection, leur certitude que Christ avait vaincu le monde les rendit
inébranlables, au point de prêcher l’Évangile avec une audace qui défia
toutes les autorités terrestres.
4. Une victoire finale et une espérance vivante
Enfin, cette victoire ne se limite pas au présent, elle
est aussi une promesse eschatologique. La
souveraineté de Dieu garantit que le mal ne durera pas éternellement,
mais qu’un jour, toutes choses seront restaurées selon Son dessein parfait. "Il
essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; il n’y aura plus
ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières
choses ont disparu." (Apocalypse 21:4)
Nous avons médité cette semaine sur : la
souveraineté de Dieu, le libre arbitre, la prédestination et l’amour qui ne
peut être contraint. Ces éléments convergent tous vers une seule réalité : Christ est déjà victorieux, et nous sommes appelés
à entrer librement, avec confiance et espérance dans Son règne. En ce sens, "Christ
a vaincu le monde" ne signifie pas simplement qu’Il a surmonté l’opposition
humaine ou triomphé sur la croix, mais que Son règne est en marche et que nous
sommes invités à y participer pleinement, avec
foi et persévérance.
Conclusion : Marcher dans la victoire de Christ
Que signifie pour nous, aujourd’hui, le fait que
Christ ait vaincu le monde ?
i. Nous ne vivons plus sous la peur du mal, car la victoire est déjà acquise.
ii. Nous acceptons l’épreuve comme un moyen de transformation, sachant que Dieu ne l’a pas voulue mais qu’Il peut en tirer du bien, par Sa volonté de remédiation.
iii. Nous choisissons librement de suivre Christ, non par obligation mais par amour.
iv. Nous portons cette espérance autour de nous, car la victoire du Christ est aussi un appel à agir en faveur du bien.
v. Nous gardons les yeux fixés sur la restauration finale, où le mal sera totalement éradiqué et où la souveraineté de Dieu sera pleinement révélée.
Puisque Christ a vaincu le monde, vivons non pas comme des vaincus, mais comme des héritiers de cette victoire, marchant avec courage, persévérance et amour.
"Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point" (Jean 14:27).
Bonne fin de semaine sous l’œil bienveillant
de l’Éternel !
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