UN DIEU INFINIMENT BON, UN JUGE PARFAITEMENT JUSTE
UN DIEU INFINIMENT BON, UN JUGE PARFAITEMENT JUSTE
Mardi 04 février 2025
Semaine 6 : L’amour de Dieu pour la justice
Thème
général : L'amour et la justice de Dieu
« L'Éternel est juste dans toutes ses voies, et
miséricordieux dans toutes ses œuvres » (Psaume
145:17).
Avant de
poursuivre notre réflexion sur la justice parfaite et la bonté infinie de Dieu,
il convient de décrire un aspect de la justice divine et de préciser en quoi
elle diffère de la justice humaine.
Lorsque
nous pensons à la justice, nous l’associons souvent à une stricte équité : récompenser les bons et punir les
mauvais. La justice humaine repose sur des lois et des procédures
visant à assurer un traitement impartial. Mais
la justice divine suit une logique bien différente, une logique qui
transcende la simple rétribution et se fonde sur la vérité, la restauration et
le salut.
La parabole
du gérant infidèle (Luc 16:1-13) illustre cette différence. Dans cette
histoire, un employé malhonnête est convoqué par son maître pour rendre compte
de sa gestion. Ce gérant, accusé de mauvaise gestion, se voit licencier. Au
lieu de chercher à se racheter, il manipule les comptes en ajustant les dettes
des créanciers de son employeur pour se ménager un avenir plus sûr. Étonnamment,
son employeur loue son habileté. Comment comprendre cette réaction ? Cela signifie-t-il
qu’il faut voler de l’argent pour construire des églises ?
Dans un
cadre purement humain, cette histoire met en avant le principe de la
procédure équitable : l’homme riche ne condamne pas immédiatement son
gérant, mais lui laisse la possibilité de se défendre, montrant ainsi une
certaine rigueur et équité dans le processus. Pourtant, ce qui frappe
davantage, c’est la réaction finale du maître qui ne condamne pas
l’intelligence du gérant, malgré ses actes douteux. Jésus conclut que les fils
de ce siècle (les rebelles) sont plus avisés à l'égard de leurs semblables que
ne le sont les fils de lumière (les croyants) - Luc 16:8.
En réalité,
son maître ne justifie pas son comportement malhonnête, mais souligne l’habileté
du gérant à anticiper les conséquences et à se préparer pour l’avenir. (NB :
Jésus
utilise cette parabole pour enseigner que nous devons faire preuve d’une
sagesse comparable à celle dont le monde use pour ses affaires, mais en
l’orientant vers des objectifs spirituels. Il nous exhorte à mettre à profit,
avec discernement et intelligence, les ressources que le monde considère comme
précieuses – c’est-à-dire les biens de « l’homme riche », qui appartiennent en
réalité à Dieu – afin d’œuvrer à l’avancement de l’Évangile et de conduire
d’autres âmes à la foi en Christ.)
Que nous
enseigne cette parabole sur la justice de Dieu ? D’abord, que la justice divine ne se limite pas à la simple application de
règles humaines. Dieu juge non seulement les actes, mais aussi les
intentions et les conséquences à long terme. Ensuite, que nous sommes appelés à la sagesse spirituelle :
utiliser ce que nous avons sur cette terre non pour nous-mêmes, mais pour le
royaume de Dieu. Ainsi, la justice de Dieu ne consiste pas uniquement à
sanctionner ou à récompenser selon des critères visibles. Elle vise le salut, la transformation des cœurs et
l’accomplissement de Son dessein d’amour.
Contrairement à la justice humaine, la justice divine n’a pas pour but
premier de punir, mais de restaurer. Finalement, que révèlent cette histoire et
sa conclusion sur Dieu et la justice ? La
justice de Dieu n’est pas toujours évidente. Une réponse superficielle peut ne
pas être la bonne.
Dans notre
méditation, nous explorons aujourd’hui comment la bonté et la justice de
Dieu s’expriment toujours ensemble, révélant une justice parfaite qui ne se
laisse pas enfermer dans nos logiques humaines. Dieu ne se contente pas d’aimer
la justice ni d’appeler Ses créatures à la pratiquer ; Il est en Lui-même la perfection de la bonté et de la
justice. Dans un monde où la
justice humaine est souvent imparfaite et entachée d’intérêts, la justice
divine se distingue par son immuabilité et sa totale conformité à l’amour.
1. Dieu, un juge juste et fidèle
La Bible
proclame avec force la fidélité et la justice de Dieu :
· « Il est le rocher ; ses œuvres sont parfaites, car toutes ses voies sont justes. C’est un Dieu fidèle et sans iniquité, Il est juste et droit. » (Deutéronome 32:4)
· « L'Éternel est droit, Il est mon rocher, et il n’y a point en Lui d’iniquité. » (Psaume 92:15)
Dieu
n’exerce jamais une justice arbitraire ou capricieuse. Sa droiture est absolue,
et Il ne fait que ce qui est juste, bon et aimant. Contrairement aux
jugements humains parfois corrompus, la justice divine ne varie pas avec le
temps ni selon les circonstances.
2. Justice et amour : une harmonie parfaite
Beaucoup
perçoivent la justice comme un attribut sévère de Dieu, séparé de Son amour.
Pourtant, la Bible nous révèle que ces deux dimensions ne s’opposent pas, mais
se complètent parfaitement. Dieu ne juge pas pour condamner, mais pour
restaurer et sauver.
· « L’Éternel est bon envers tous, et Ses compassions s’étendent sur toutes Ses œuvres » (Psaume 145:9).
· « L’Éternel soutient tous ceux qui tombent, et Il redresse tous ceux qui sont courbés » (Psaume 145:14).
Ainsi, la
justice de Dieu n’est jamais déconnectée de Son amour. Il œuvre sans cesse pour
le bien de Ses créatures, corrigeant ce qui est mauvais et rétablissant ce qui
est brisé. C’est pourquoi la croix est l’expression la plus parfaite de la
justice et de l’amour divins : en Jésus-Christ, Dieu a satisfait pleinement la
justice sans renier Son amour.
3. La gloire de Dieu : Sa bonté révélée
Quand Moïse
demanda à voir la gloire de Dieu, il ne reçut pas une démonstration de
puissance écrasante, mais une révélation de Sa bonté : « Je ferai passer devant toi toute ma bonté, et Je
proclamerai devant toi le nom de l’Éternel. » (Exode 33:19)
La grandeur
de Dieu ne réside pas seulement dans Sa force, mais surtout dans Sa justice
bienveillante. Il ne règne pas par la crainte, mais par la fidélité et la
vérité.
4. Conclusion : Une justice qui appelle à l’amour
Dans le
débat sur la question de savoir si un Dieu bon tue
ou non, une partie du problème réside dans notre compréhension très
limitée du combat entre le bien et le mal. Plus nous lisons la Bible, plus nous
prenons conscience de l’immensité de ce qu’il nous reste à comprendre. Qu’est-ce
qui, en revanche, fait plus de sens ? Dieu est bon, juste et équitable. Les
textes bibliques étudiés au fil des réflexions quotidiennes en attestent.
Satan,
quant à lui, est trompeur et pervertit notre perception de Dieu autant qu’il le
peut. Au fil de l’histoire, un christianisme apostat, avide de pouvoir, a
déformé l’image de Dieu afin d’instiller la peur et de réduire les hommes à
l’obéissance et à la servitude. Il suffit d’observer l’iconographie médiévale,
où l’on voit des âmes torturées, nues, consumées par les flammes de l’enfer.
Fréquenter une église ornée de telles représentations devait s’apparenter à une plongée dans l’horreur. Tout cela
contribue à rendre la perception de Dieu complexe, aussi bien pour les
croyants que pour ceux qui, en quête de sens, tentent d’appréhender la foi
chrétienne.
Dieu est pleinement
bon et juste, et Son désir est que nous reflétions ces qualités dans nos
vies. Il ne nous appelle pas à choisir entre l’amour et la droiture, mais à
pratiquer une justice empreinte d’amour et un amour qui respecte la justice. «
Bien-aimés, puisque Dieu nous a tant aimés, nous
devons aussi nous aimer les uns les autres. Personne n’a
jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous,
et son amour est parfait en nous » (1 Jean 4:10-12).
La
véritable compréhension de la justice de Dieu nous conduit à une confiance
totale en Lui et à une vie transformée par Sa bonté. Nous ne pouvons
pas toujours comprendre Ses jugements, mais nous pouvons être certains qu’ils
sont toujours justes, car ils procèdent d’un amour parfait.
Bonne journée sous le bienveillant regard de l’Éternel
!
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