RÉVÉLATION DIVINE OU ILLUSION DIABOLIQUE ?


RÉVÉLATION DIVINE 

OU ILLUSION DIABOLIQUE ?


Samedi 15 février 2025

Semaine 7 : Le problème du mal

Thème général : L'amour et la justice de Dieu


Cette semaine, nous avons étudié le problème du mal et de la souffrance à la lumière des Écritures. Un aspect essentiel de notre étude fut le rôle du libre arbitre dans la compréhension du conflit entre le bien et le mal. Trois idées principales ont marqué notre méditation : la Bible nous confronte à des questions ouvertes sur le mal ; nos explications sur le problème du mal sont limitées ; nous sommes invités à aborder le mal avec espérance. Le péché est une intrusion dans l’ordre parfait de Dieu, et sa présence échappe à toute explication logique. Toutefois, même dans l’incertitude, nous pouvons avancer avec confiance, soutenus par l’amour immuable de Dieu.


1. Une interrogation à travers les siècles

La question du mal a traversé les âges, interpellant croyants et penseurs. Elle constitue souvent, pour les athées, l’argument principal contre l’existence d’un Dieu bon. À ce sujet, le théologien Hans Küng affirme que le problème du mal est « le roc de l’athéisme. »


Face à cette douloureuse énigme, Dieu pourrait répondre ainsi : « Ce n’est ni par incapacité, ni par indifférence que je ne l’empêche. Ce n’est pas parce que je demeure insensible à l’abondance du mal. Je pleure avec vous, et chaque seconde où ce monde de souffrance subsiste est pour moi une agonie. Mais si j’attends, c’est pour une raison suprêmement importante…Vous cherchez la réponse à votre question : "Pourquoi, Seigneur ?" Regardez la Croix. C’est là que vous me verrez tel que je suis : les bras ouverts pour sauver. »


Dieu pleure. Non pas comme un être impuissant, mais précisément parce qu’il détient le pouvoir. Son cœur brûle du désir de guérir ce monde, d’essuyer toute larme de chaque visage, d’être avec son peuple, face à face, comme l’annonce l’Apocalypse (Apocalypse 21 et 22). Mais, parce qu’il est Dieu, et qu’il souhaite être aimé librement, sans contrainte, il patiente. Car « il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3:9).


Pourquoi le mal et la souffrance ?

Parce que le diable a choisi la voie opposée à celle de Dieu. Comment pourrait-on accuser Dieu d’indifférence ou d’inaction face au péché et à la douleur, alors que bien souvent, c’est nous-mêmes — ou le diable — qui en sommes les artisans ? Et pourtant, c’est Dieu que l’on blâme !

Prenons un instant pour réfléchir : quelle serait l’alternative ? Que Dieu intervienne à chaque instant ? Qu’il arrête chaque accident de voiture, prévienne chaque séisme, désamorce chaque bombe terroriste ? Mais un tel monde, où le mal n’apparaîtrait jamais pour ce qu’il est, ne serait qu’un théâtre d’ombres où l’iniquité, privée de ses conséquences, pourrait perdurer indéfiniment. Ce serait un monde de mal éternel, sans issue ni résolution.


2. La stratégie divine : l’amour plutôt que la force

Pour traiter la rébellion de Lucifer, Dieu choisit sa voie immuable : celle de l’amour et de la compassion. Il ne cherche pas à remporter la guerre par la force des armes, mais par la puissance de la vérité et de la justice. Or, rétablir la confiance et manifester la vérité exige du temps. Les mensonges, calomnies, insinuations et fausses accusations ne peuvent être réfutés que par la démonstration patiente des faits. Pour répondre aux attaques contre son caractère, Dieu ne peut se contenter de proclamer : « Ces accusations sont fausses ». Il doit, par sa conduite, révéler à tous sa véritable nature et prouver, au fil du temps, que les insinuations du diable sont mensongères.


Amour libre contre obéissance servile

Dieu cherche des amis dignes de confiance ; Satan, quant à lui, cherche des esclaves soumis à sa volonté. Comme l’écrit Rabindranath Tagore : « Dieu cherche des compagnons et réclame l’amour ; le diable cherche des esclaves et exige l’obéissance. » Seule l’issue du conflit, par la pleine révélation de la nature véritable du mal, permettra de rétablir la vérité. Ce n’est qu’après que Dieu aura été pleinement reconnu pour ce qu’il est — un être infiniment aimant et compatissant — et qu’une adhésion unanime à sa justice aura été établie, que la rébellion pourra prendre fin. Ceux qui auront choisi de suivre la voie du diable recevront, au jour du jugement, les conséquences de leur choix : l’anéantissement total dans la destruction finale. Alors, et alors seulement, Dieu créera « de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (2 Pierre 3:13). Ce sera un monde régénéré, où la bonté de Dieu régnera sans partage, pour l’éternité.

 ***

LE LIBRE ARBITRE : RÉVÉLATION DIVINE OU ILLUSION DIABOLIQUE ?

Le concours de chiens de berger, spectacle populaire en Nouvelle-Zélande, est un exercice de précision et de maîtrise, mettant en scène l'incroyable complicité entre un maître et son chien. L’objectif est simple en apparence : guider un troupeau de moutons à travers un parcours semé d’obstacles — portes, rampes ou enclos — en un temps donné. Mais ici, point de brutalité ou de course effrénée. Toute la subtilité réside dans l’art de la persuasion.


Le chien, hautement entraîné, agit comme une extension de la volonté de son maître. Par de légers sifflements ou de subtils gestes de la main, l’homme dirige son compagnon, qui se déplace avec calme et précision. Plutôt que de contraindre le troupeau, le duo cherche à créer l’illusion que les moutons prennent leurs propres décisions. Les chiens, avançant avec lenteur et intelligence, contournent, pressent et ouvrent des passages, jouant sur l’instinct grégaire des bêtes. Il suffit alors qu’un seul mouton prenne l’initiative de franchir une porte pour que le reste du troupeau suive, convaincu d’avoir choisi librement sa route.

Cet exercice, où patience et stratégie se mêlent, fascine par la parfaite maîtrise du comportement animal. Pourtant, derrière cette apparente spontanéité, se cache une manipulation habile : chaque mouvement des moutons répond à une orchestration invisible, minutieusement conduite par le maître et son chien.


Le libre arbitre est un élément fondamental de notre explication du mal, de la souffrance et de la douleur. Pourtant, le mal, à sa manière, nous manipule habilement, nous laissant croire que nous exerçons notre liberté de choix alors même que nous sommes sournoisement trompés. Relisez le récit de la Chute dans la Genèse : il illustre à merveille l’art d’un habile meneur de troupeau. Satan sait nous faire croire que nous agissons en toute autonomie, alors qu’en réalité, il nous manipule avec une habileté redoutable (1 Cor. 3:18). Les lignes suivantes présentent le contraste entre Dieu et Satan.


· Dieu respecte la liberté humaine, Satan la détourne. Dieu a créé l’homme avec un libre arbitre authentique, donnant à l’homme un commandement clair, mais ne le forçant ni à lui obéir ni à lui désobéir (Genèse 2:16-17). Satan, en revanche, use de la tromperie pour influencer le choix humain ; il insinue le doute et déforme la vérité en suggérant que Dieu cache quelque chose (Genèse 3:1-5). Il manipule leur perception du choix.

· Dieu appelle à la vérité, Satan agit par la ruse. Dieu est lumière et vérité (Jean 8:32). Il éclaire les consciences, laissant aux hommes la possibilité d’agir en pleine connaissance de cause. Satan est le père du mensonge (Jean 8:44). Il pousse les hommes à des décisions erronées en déformant la réalité.

· Dieu éduque, Satan conditionne. Dieu agit comme un enseignant et un guide (Deut. 30:19- : « J’ai mis devant toi la vie et la mort. Choisis donc la vie. »). Satan agit comme un manipulateur : Il utilise des stratégies insidieuses pour influencer l’homme à son insu, créant ainsi une illusion de choix libre alors que ce dernier est orienté (2 Cor. 11:14 : « Satan lui-même se déguise en ange de lumière. »).

· Dieu œuvre pour le bien, Satan détourne le bien à des fins mauvaises. Dieu cherche la communion et la vie (Jean 3:16). Son but est le salut, et il ne contraint personne à le suivre. Satan veut la destruction et la mort sous le prétexte de la liberté (Jean 10:10 : « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire. »

· Dieu corrige avec amour, Satan accable et accuse. Dieu enseigne et corrige avec bienveillance : « Celui que le Seigneur aime, il le corrige » (Héb. 12:6). Satan est « l’accusateur des frères » (Apo. 12:10) : Il exploite les faiblesses humaines pour les piéger et les condamner, les enfermant dans une culpabilité qui les éloigne de Dieu.


Ainsi, si quelqu’un se sent manipulé dans l’exercice de son libre arbitre, c’est une indication non pas de l’action divine, mais d’une influence pernicieuse qui cherche à le détourner de la vérité et de la vraie liberté en Dieu.


La « théodicée » est un terme désignant la justification de Dieu face au mal. Mais ce n’est pas la justification du mal lui-même. Imaginez quelqu’un au ciel disant : « Oh, oui, Jésus, maintenant je comprends pourquoi ma famille a été torturée et assassinée sous mes yeux. Oui, tout cela a beaucoup de sens maintenant. Merci, Jésus ! » C’est absurde. Comment pouvons-nous comprendre que c’est Dieu, et non le mal, qui sera finalement justifié dans le grand conflit (Voir le thème de la semaine 9) ?


Pour conclure, retenons que le problème du mal ne trouve pas toujours de réponse immédiate, mais il trouve une espérance certaine en Dieu. Son amour, révélé pleinement à la croix, est notre plus grand refuge dans les temps d’épreuve. Puissions-nous, à l’exemple de Job, apprendre à lui faire confiance, même lorsque les réponses nous échappent.


HAPPY SABBATH !

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