QUAND LE MAL ÉMERGEA AU CIEL
QUAND LE MAL ÉMERGEA AU CIEL
Mercredi 26 février 2025
Semaine 9 : Le conflit cosmique
Thème
général : L'amour et la justice de Dieu
Textes à méditer :
« Tu étais
parfait dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu'à ce que l'iniquité
soit trouvée en toi » (Ézéchiel 28:15).
« Et
il y eut guerre dans le ciel … Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils
ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. » (Apocalypse 12:7-8).
Tout commença au ciel. Bien avant
que l’homme ne foule la terre, un bouleversement silencieux mais profond
s’opérait dans les sphères célestes. L’univers tout entier baignait dans
l’harmonie parfaite d’un Dieu d’amour, et pourtant, un jour, un changement
imperceptible s’amorça. Un être glorieux, créé pour la lumière et la vérité,
vit germer en lui un désir insoupçonné. Ce qui n’était d’abord qu’un murmure devint une revendication. Ce qui n’était qu’un doute devint une rébellion.
Le mal ne naquit pas sur terre. Il
s’éveilla au cœur même du ciel, au cœur même du
sanctuaire divin, dans la présence de
Dieu, avant de se répandre tel un feu qui allait embraser l’histoire de
l’univers. Deux forces s’opposent : l’équipe de Dieu, qui soutient la vérité
et l’adoration du Créateur, et l’équipe de Satan, qui cherche à détourner l’adoration qui revient à
Dieu.
1. L’origine d’un mal caché
Le récit de Genèse 1 à 3 nous donne
un indice fondamental sur l’existence du mal avant l’entrée du péché dans le
monde humain. L’arbre de la
connaissance du bien et du mal (Genèse 2:9, 17) en témoigne déjà : il représente la
possibilité d’un choix, l’existence d’une alternative à l’obéissance à Dieu.
Puis vient le serpent. Un être perfide, rusé,
qui insinue le doute et accuse Dieu d’imposture : « Vous ne mourrez point… »
(Genèse 3:4). Pourtant, ce mensonge ne vient pas de nulle part. L’Apocalypse
nous révèle qu’il ne s’agit pas
d’un simple animal : « Le grand dragon,
le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre,
fut précipité sur la terre » (Apo. 12:9). Sa présence dans l’Éden, son
discours trompeur et ses accusations nous indiquent que le mal avait déjà une
histoire avant la chute humaine. Mais d’où vient-il ? Comment est-il né au
sein d’un univers parfait ?
2. Lucifer : d’un Chérubin glorieux à un Adversaire déchu
Ézéchiel 28:12-15 commence ainsi :
« Fils de l'homme, prononce
une complainte sur le roi de Tyr! » Peut-on raisonnablement attribuer
ces paroles à un simple roi humain ? L’être décrit ici « était dans le ciel et en Éden, » il était un chérubin protecteur, parfait en
beauté et en sagesse, il « mettait le sceau à la perfection. » Ces
caractéristiques dépassent largement celles d’un monarque terrestre (ou de tout autre humain). Par conséquent, nous avons
ici un aperçu de la chute de Lucifer.
Ce chérubin fut créé parfait, sans
souillure. Pourtant, quelque chose a
changé en lui.
Ézéchiel 28:17 nous éclaire : « Ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté,
tu as corrompu ta sagesse par ton éclat ». Voici l’origine du mal : l’orgueil
d’un être créé parfait mais libre, qui, au lieu de glorifier son Créateur,
a nourri un désir secret de grandeur.
Ce désir est rendu encore plus
explicite dans Ésaïe 14:12-14 : « Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône
au-dessus des étoiles de Dieu […] je serai semblable au Très-Haut. » Lucifer ne voulait pas
seulement être grand, il voulait régner à la place de Dieu, et entreprit de Le calomnier. Le terme hébreu
pour « commerce » dans Ézéchiel 28:16 signifie
également « calomnie », une indication de la façon dont Satan agira
contre Dieu et contre nous aussi.
Le péché n’a pas surgi d’un acte de
désobéissance immédiat, mais d’un processus interne. Un changement
imperceptible au début, comme
une maladie qui se développe sans symptôme visible. C’est l’une des
caractéristiques de nombreux cancers : ils se développent à des endroits où ils
ne déclenchent pas de signaux d’alerte habituels, comme la douleur, et peuvent
atteindre une taille conséquente avant de manifester le moindre symptôme visible.
De la même manière, nous ignorons combien de temps le péché est demeuré caché au sein du
ciel, enfoui dans le cœur de Lucifer. Certes, Dieu, dans son
omniscience, connaissait toute chose, mais pour le reste des habitants
célestes, ce mal grandissait à l’abri des regards, invisible à l’œil nu, tapi
dans le cœur de celui qui devait devenir l’Adversaire.
3. La chute de Lucifer : un exil définitif
Les passages de Luc 10:18, Ésaïe
14:12 et Apocalypse 12:8-9 présentent la conséquence inévitable de cette
rébellion : Lucifer et ses anges furent chassés du ciel. Ce qui avait commencé comme un
désir secret d’élévation s’est transformé en opposition ouverte contre Dieu.
Désormais, Satan avait un nouvel
objectif : étendre sa rébellion sur terre. Matthieu 4:8-9 nous montre
qu’il poursuit toujours ce but. Lorsqu’il tenta Jésus, il lui proposa tous les
royaumes du monde, à une seule condition : « Si tu te prosternes et m’adores. » Le schéma est toujours le même : usurper
l’adoration qui revient à Dieu.
4. Réflexion personnelle : qui servons-nous réellement
?
1 Timothée 3:6 nous révèle que l’orgueil
de Lucifer n’a pas seulement mené à sa chute, mais il constitue un piège dans lequel nous pouvons tomber nous aussi. Le péché ne commence
pas toujours par une transgression visible. Il se cultive d’abord en secret,
dans nos pensées, dans nos ambitions, dans nos désirs.
L’orgueil réside au cœur
de nombreux péchés : l’arrogance, la suffisance, la rébellion et la
désobéissance. Il précède souvent d’autres maux et les alimente : la
cupidité : « J’ai droit à plus que les autres » ; la
convoitise : « Ce que je désire m’appartient légitimement. » ; l’envie
: « Ce qu’ils possèdent devrait être à moi. » ; la colère : «
Je leur suis supérieur ! » ; la rébellion : « Je n’ai pas
besoin des conseils de Dieu. » L’orgueil, tel une racine invisible, nourrit
ces attitudes et les pousse à éclore dans nos pensées et nos actions.
Dans nos églises, nous
voyons souvent des fautes visibles sanctionnées : certains comportements sont
jugés répréhensibles. Mais qui a jamais été exclu pour orgueil ? Pour ambition
personnelle ? Pour vanité ? Bien au contraire, ces personnes sont souvent
adulées.
5. L’heure du choix : de quel côté sommes-nous ?
Nous avons commencé cette réflexion
en parlant de deux camps. Mais en réalité, ce
n’est pas si simple. Car il y a ceux qui prétendent appartenir à l’équipe de Jésus, tout en adoptant, en
secret, les principes de l’équipe adverse – voir la méditation d’il y a
deux jours « l’ivraie dans le champ. » Le grand conflit n’est pas une
guerre visible avec des armes terrestres. C’est une bataille des cœurs et des
pensées. Chaque jour, nous
choisissons notre camp, non par nos paroles, mais par nos attitudes et nos
priorités.
Le péché a pris racine dans le
ciel. Il ne s’est pas imposé de force, il a cru, lentement, en silence,
nourri par l’orgueil et l’ambition. Il en va de même aujourd’hui, car le
conflit n’est pas terminé. Pour pousser plus loin la métaphore médicale, nous
avons besoin d’une coloscopie
spirituelle opérée par le Saint-Esprit afin d’examiner notre véritable état intérieur. Or, à
l’instar des examens médicaux que certains d’entre nous repoussent par crainte
du diagnostic, nous hésitons parfois à nous soumettre à cette introspection
spirituelle.
Pourtant, il est recommandé, même
après une intervention chirurgicale, une radiothérapie ou une chimiothérapie réussie,
d’effectuer des contrôles tous les trois mois. Il y a là
aussi une précieuse leçon spirituelle à méditer. Le psalmiste, lui, avait
pleinement conscience de cette nécessité : « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon
cœur ! Éprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une
mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité. » (Psaume 139:23-24).
Un jour, l’histoire s’achèvera. Le
moment viendra où les derniers masques tomberont. Apocalypse 22:11 déclare
qu’il n’y aura plus de zone grise, plus d’entre-deux.
Seigneur, tu vois ce que
moi-même je ne vois pas. Je ne veux pas être un faux disciple, appartenant à
ton peuple en apparence mais nourrissant en secret des pensées qui me
rapprochent de l’ennemi. Aide-moi à choisir ton camp, aujourd’hui et chaque
jour. Amen.
Abondantes grâces de la part
de l’Éternel !
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