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Vendredi 07 février 2025

Semaine 6 : L’amour de Dieu pour la justice

Thème général : L'amour et la justice de Dieu


Texte à méditer : « Et ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, et que tu aimes la miséricorde » (Michée 6:8).


Les Écritures enseignent constamment que l’Éternel, ce « Dieu fidèle, garde son alliance et sa miséricorde jusqu’à la millième génération envers ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements » (Deut. 7:9). L’amour de Dieu, empreint de fidélité et de bienveillance, s’est révélé de manière suprême par le sacrifice de Christ à la croix (Rom. 3:25-26 ; Rom. 5:8). Comme le proclame le psalmiste : « Car l’Éternel est bon ; sa bonté dure toujours, et sa fidélité de génération en génération » (Ps. 100:5). Ainsi, nous pouvons placer notre confiance en Dieu. Il ne donne que des dons parfaits à Ses enfants (Jacques 1:17), et même ceux qui se placent en opposition avec Lui bénéficient de Sa bonté (Luc 11:11-13).


1. Un amour parfait, un modèle pour nous

Jésus a illustré cet amour incommensurable en nous appelant à aimer non seulement nos proches, mais aussi nos ennemis : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:43-44).


L’amour imparfait se limite à aimer ceux qui nous aiment en retour. Mais Dieu, dans Sa perfection, aime même ceux qui Le rejettent. Il nous invite à refléter cet amour divin dans nos relations avec autrui.


2. La justice et l’amour : deux réalités inséparables

Toutefois, si l’amour et la miséricorde de Dieu surpassent toute attente, ils ne sauraient annihiler Sa justice. « La bonté et la fidélité se rencontrent, la justice et la paix s’embrassent » (Ps. 85:10). Dieu nous exhorte ainsi : « Garde la piété et la justice, et espère toujours en ton Dieu. » (Osée 12:6)


Dieu ne ferme pas les yeux sur le mal. Il rétablira pleinement Sa justice : « Mais, par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu » (Rom. 2:5). Ainsi, bien que nous soyons appelés à vivre dans l’amour, nous ne devons jamais négliger la justice. La compassion ne saurait être une excuse pour tolérer l’injustice, et la justice ne peut être exercée sans amour.


3. Notre réponse : nous accrocher à l’amour et à la justice

Un jour, les rachetés proclameront : « Tes œuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout-puissant ! Tes voies sont justes et véritables ! ... Et toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi, parce que tes jugements ont été manifestés » (Apocalypse 15:3-4). Mais en attendant ce jour glorieux, nous sommes appelés à incarner dès aujourd’hui l’amour et la justice de Dieu dans notre quotidien.


« Attache-toi à l’amour et à la justice » (Osée 12:6) - tel fut l’appel solennel du prophète Osée à Israël en un temps marqué par la décadence spirituelle et la corruption morale. En tant que nation, Israël avait sombré dans les profondeurs de l’idolâtrie, de la malhonnêteté et de l’injustice, au point que Dieu dut élever la voix pour exiger un changement radical. Cet appel était une invitation au repentir, une exhortation pressante à chérir l’amour et à embrasser la justice.


La situation n’était guère meilleure à l’époque du Christ. Jésus adressa de sévères reproches aux pharisiens, qui s’enorgueillissaient de leur supériorité spirituelle et de leur apparence irréprochable. Il les qualifia de « sépulcres blanchis » (Matt. 23:27-28), des paroles d’une grande fermeté dans la bouche du Sauveur. Sur le même thème de l’amour et de la justice, Il les reprit une fois encore : « Malheur à vous, pharisiens ! Vous prenez grand soin de prélever la dîme sur la moindre de vos récoltes de plantes aromatiques, mais vous négligez la justice et l’amour de Dieu. Il fallait pratiquer ces choses, sans omettre les autres » (Luc 11:42).


Il nous arrive de vivre des cultes exaltants, où la prédication, vibrante et inspirée, captive notre attention du début à la fin. Nous sortons alors remplis de reconnaissance, convaincus d’avoir vécu un moment de grâce. Puis, la réalité nous rattrape. Les discussions familiales tournent à la joute politique, certains fidèles s’empoignent sur la musique liturgique ou la pureté doctrinale, les voisins se montrent bruyants, leurs enfants turbulents, et les comités délèguent tout le travail à une seule personne, les attaques incessantes, les querelles inutiles … Loin des chants sublimes et des sermons porteurs d’espérance, notre foi quitte le cocon du sanctuaire pour affronter de plein fouet les défis du quotidien. C’est dans cette arène que se joue le véritable combat, où l’amour et la justice s’opposent à la tromperie et à l’indifférence. Ici, nous sommes amenés à prendre des décisions immédiates, à la fois équitables et justes. C’est aussi en cet espace que les autres perçoivent Dieu à travers le prisme de notre vie.


Nous pouvons rédiger de brillants discours sur la justice et l’amour divins, mais l’épreuve véritable ne réside pas dans notre éloquence, mais dans nos actes. À ce stade, il se trouve toujours quelqu’un pour rappeler que nous devons nous en remettre au Saint-Esprit. Cela est incontestablement vrai, mais nous omettons souvent que l’Esprit agit à travers nous et non à notre place. L’eau ne saurait couler à travers un conduit si nous avons fermé le robinet.


Ésaïe exprime avec force ce que vaut l’observance religieuse dépourvue d’amour et de justice :

« Cessez vos mascarades cultuelles !

Je ne supporte plus vos cérémonies religieuses sans substance : Conférences mensuelles, sabbats hebdomadaires, assemblées spéciales… Encore et toujours des réunions ! Je n’en peux plus !

Vos rassemblements sans âme m’épuisent !

Je suis lassé de votre religion, religion, religion, tandis que vous persistez dans vos iniquités.

Lorsque vous élèverez vos prières, je détournerai mon regard. Peu importe leur durée, leur ferveur ou leur fréquence, je n’y prêterai pas l’oreille.

Et savez-vous pourquoi ?

Parce que vous détruisez vos semblables, vos mains sont couvertes de sang.

Rentrez chez vous et purifiez-vous ! Réformez votre conduite, débarrassez-vous de vos méfaits
afin que je ne sois plus contraint de les contempler.

Rejetez le mal, apprenez à pratiquer le bien, recherchez la justice, secourez l’opprimé, défendez l’orphelin, plaidez la cause de la veuve » (Ésaïe 1:13-17, version MSG).


Si Jésus s’adressait à nous aujourd’hui sur ce même sujet, quelles paroles emploierait-Il ? Nous dirait-Il : « Malheur à vous » ? Nous mettrait-Il en garde contre notre autojustification, nos pratiques religieuses purement extérieures, notre attachement aux traditions humaines au détriment des lois divines ? À en juger par l’état du monde, il est fort probable que la situation se soit encore aggravée. Ainsi, les paroles du prophète Osée résonnent avec une urgence accrue : « Attache-toi à l’amour et à la justice. »


Dans un monde moderne marqué par l’individualisme et la quête effrénée de satisfaction personnelle, il est plus que jamais nécessaire que des chrétiens, craignant Dieu et guidés par le Saint-Esprit, se lèvent de leurs bancs et prennent fait et cause pour les plus vulnérables ! Mais cet appel ne s’adresse pas seulement aux nations ; il est avant tout personnel. Dans toutes nos actions, veillons à traiter autrui avec équité (Prov. 21:3), à défendre la vérité (És. 1:17) et à refléter la nature même de Dieu dans notre vie (Ps. 89:14).


Que le désir d’aimer de manière parfaite trouve place en nos cœurs, et que le Saint-Esprit en assure l’accomplissement, car telle est la volonté de Dieu en Jésus-Christ. Aspirons également à la justice et engageons-nous contre toute forme d’oppression, de corruption et de malhonnêteté. Si nous recherchons la piété dans notre existence, le Saint-Esprit marchera avec nous et exaucera nos prières car, « tout est possible à celui qui croit » (Phi. 4:13).


Bonne fin de semaine sous l’œil bienveillant de l’Éternel !

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