AIMER LA JUSTICE TIENT COMPTE DE LA REPENTANCE

 AIMER LA JUSTICE TIENT COMPTE DE LA REPENTANCE 


Jeudi 06 février 2025

Semaine 6 : L’amour de Dieu pour la justice

Thème général : L'amour et la justice de Dieu


Textes à méditer :

Ø  « Et l'Éternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple » (Exode 32:14).

 

Ø  «  [Dieu] ne ment point et ne se repent point, car il n'est pas un homme pour se repentir » (1 Samuel 15:29).

 

Question : Dieu peut-Il se « repentir ?» 

Il nous arrive parfois de concevoir un Dieu omniscient de manière erronée, en le réduisant à une entité insensible, une machine implacable, infiniment puissante, omniprésente et sachant tout d’avance, sans jamais être affectée par quoi que ce soit.


Et pourtant, la Bible nous parle des émotions de Dieu. Commençons par une évidence : « Je vous le dis, il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance » (Luc 15:7). Luc reprend cette idée après la parabole de la brebis perdue et retrouvée. Et je ne pense pas que cette joie au ciel se limite aux seuls anges.


Il est intéressant de noter comment la Bible décrit Dieu en lui attribuant des traits, des émotions et des actions propres aux êtres humains : c'est ce que l'on appelle l’anthropomorphisme. Puisque Dieu est un Dieu et que nous ne le sommes pas, l'Écriture utilise un langage humain pour nous permettre de mieux comprendre qui Il est et comment Il interagit avec nous. En voici quelques exemples :


a. Traits humains : Les mains de Dieu (Ésaïe 48:13), les yeux de Dieu (Proverbes 15:3), les oreilles de Dieu (Proverbes 15:29), le visage de Dieu (Nombres 6:25), le bras de Dieu (Psaume 136:12), etc.

b. Émotions humaines : La colère de Dieu (Nombres 12:9), la douleur de Dieu (Genèse 6:6), la joie de Dieu (Sophonie 3:17), la jalousie de Dieu (Deutéronome 4:24), etc.

c. Actions humaines : Dieu écrit (Exode 32:16), Dieu rit (Psaume 2:4), Dieu se souvient (Genèse 8:1), Dieu cache son visage (Ésaïe 59:2), Dieu se repent (Exode 32:14), etc.


Aujourd’hui, nous nous penchons sur l’idée que Dieu puisse « se repentir ». Pour les humains, le repentir implique la reconnaissance que l’on a fait quelque chose de mal. Comment, alors, certains passages bibliques peuvent-ils dépeindre Dieu comme un Dieu qui « se repent ?» L’Ancien Testament semble contenir des déclarations paradoxales sur la nature repentante de Dieu.


D’une part, nous avons des passages, comme Nombres 23:19 et 1 Samuel 15:29 qui affirment la constance de Dieu (« Dieu n’est point un homme pour mentir, Ni fils d’un homme pour se repentir »), Dieu ne ment point et ne se repent point, car il n’est pas un homme pour se repentir. ») Pour le dire plus clairement, l’Éternel ne se repent pas. Le point principal de ces déclarations est que Dieu ne ment pas, ce qui est cohérent avec l’enseignement du Nouveau Testament sur Dieu, dans Tite 1:2 et Hébreux 6:18.


D’autre part, des passages de l’Ancien Testament rapportent des faits où Dieu se repent dans le sens où Il n’exécute pas le jugement qu’Il annonce contre ceux qui ont fait le mal. L’un des exemples les plus connus est la miséricorde divine à l’égard de Ninive dans le livre de Jonas (Jon 3:10), où Jonas lui-même, au début du chapitre 4, était en désaccord avec le fait que Dieu se soit repenti, et n’ait pas détruit la ville de Ninive repentante : « Ah! Éternel, n’est-ce pas ce que je disais quand j’étais encore dans mon pays? C’est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal » (Jon 4:1-2). 


Jonas 4:2 contient au moins trois raisons importantes pour lesquelles cette repentance, ce « relâchement » de la part de Dieu ne devrait pas être une surprise.

1. Premièrement, Jonas lui-même indique qu’il soupçonnait, dès le début, qu’un tel résultat se produirait. Cette anticipation de la miséricorde de Dieu est la véritable raison pour laquelle Jonas s’était enfui à Tarsis.

2. Ensuite, la déclaration de Jonas sur Dieu fait écho à Exode 32:14 et Exode 34:6, 7, où Israël lui-même était l’objet de la repentance de Dieu. Par conséquent, bien avant la repentance divine concernant Ninive, Dieu avait fait de même avec Israël dans le passé. 

3. Troisièmement, ce type de repentance ne signifie pas que Dieu a menti au sujet de Ses jugements annoncés, car Il explique dans Jérémie 18:7-10 que « Soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, d’arracher, d’abattre et de détruire; mais si cette nation, sur laquelle j’ai parlé, revient de sa méchanceté, Je me repens du mal que j’avais pensé lui faire. Et soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, de bâtir et de planter; mais si cette nation fait ce qui est mal à mes yeux, et n’écoute pas ma voix, Je me repens du bien que j’avais eu l’intention de lui faire. » Par conséquent, Dieu change relationnellement Son attitude envers les gens s’ils changent relationnellement leur attitude envers Lui.


Lus à la lumière des autres passages, les textes de 1 Sam. 15:29 et Nb 23:19 ne peuvent pas être interprétés comme signifiant le fait que Dieu ne « se repent » pas du tout, mais ils transmettent plutôt la vérité qu’Il ne « se repent » pas comme le font les humains. Dieu accomplit toujours Ses promesses, et bien qu’Il change de cap en réponse à la repentance humaine, Il le fait toujours en accord avec Sa bonté et Sa Parole.


Il est fascinant de constater que la Bible emploie ce terme (repentance) pour Dieu, non pas dans le sens d’un regret du péché – car Dieu est saint et parfait, mais pour désigner un changement d’action en réponse à nos comportements. Le caractère et la nature de Dieu demeurent immuables, mais Il ajuste la manière dont Il agit envers nous selon nos choix et nos attitudes. Dieu ne commet pas d’erreurs ; en revanche, nous, êtres humains, en faisons continuellement. Ainsi, la relation que Dieu entretient avec nous dépend de notre manière de répondre à Son amour inconditionnel. L’obéissance ou la désobéissance influencent la manière dont Il interagit avec nous. Dieu aime le pécheur, mais Il le traite d’une manière rédemptrice. Le fait que Dieu « se repente » est une expression de son amour, de sa miséricorde et de sa réactivité face à nos actes, et non un regret d’une quelconque faute.


Quelles leçons spirituelles tirer du « repentir » de Dieu ?

  1. Dieu préfère la miséricorde au jugement. Il désire donner à chacun l’opportunité d’être sauvé (Jonas 3:10, Lamentations 3:22-23).
  2. La prière touche le cœur de Dieu. Lorsque Moïse intercéda, Dieu « se repentit » et renonça à détruire Israël (Exode 32:14, Jacques 5:16).
  3. Nos actes peuvent inciter Dieu à nous accorder une seconde chance. Si nous nous repentons, Il suspend son jugement (Jérémie 18:7-8, 2 Chroniques 7:14).
  4. Les promesses de Dieu sont conditionnelles. L’obéissance attire la bénédiction, tandis que la désobéissance entraîne des conséquences (Deutéronome 28:1-2).


Aujourd’hui, nous avons abordé le mot se repentir dans un sens quelque peu différent de celui auquel nous sommes habitués. Lorsqu’il est question de la repentance de Dieu, il ne s’agit pas du repentir tel que nous l’entendons généralement pour nous-mêmes. Pour Dieu, se repentir signifie modifier ses desseins, non pas changer de nature ou de caractère, mais ajuster ses plans en réponse à notre propre repentance. Dieu aurait-il changé son projet de détruire le monde par le déluge si les hommes s’étaient repentis ? Assurément. Noé passa cent vingt ans à proclamer un appel au changement, mais ses contemporains tournèrent en dérision l’idée même d’un déluge. De même, Dieu se repentit et modifia ses plans à l’égard de Ninive. Cela paraît logique.


Dieu est décrit comme relâchant le jugement en réponse à une repentance ou à une intercession de la part des humains. Dieu promet que, si le peuple se détourne de sa méchanceté, Il se détournera du jugement qu’Il avait prévu. Le fait que Dieu se détourne du jugement en réponse à la repentance humaine est un thème commun dans toute l’Écriture : « Si mon peuple, sur qui est invoqué mon nom, s’humilie, prie, cherche ma face et se détourne de ses mauvaises voies, je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays » (2 Chroniques 7:14).


« Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1:6). La repentance de Dieu (Le pardon) est un don.


Abondantes grâces de la part de l’Éternel !

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