UNE RELATION CONDITIONNELLE

 UNE RELATION CONDITIONNELLE 


Mercredi 08 janvier 2025

Semaine 2 : L’amour de l'Alliance

Thème général : L'amour et la justice de Dieu


Texte à méditer : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apocalypse 3:20).


La réalité universelle de l’amour de Dieu est soulignée de manière précise dans le Psaume 145:9, qui souligne que « L’Éternel est bon envers tous ». La portée universelle de la bonté divine énoncée dans ce verset indique implicitement que l’amour de Dieu est inconditionnel ; c’est-à-dire, qu’il ne dépend pas des actions ou des réactions humaines. Le Psaume 145 fait également la distinction entre les fidèles (Ps 145:10-11) et les méchants (Ps 145:20). De plus, ce chapitre met en évidence une relation plus spécifique et conditionnelle de Dieu avec ceux qui Le cherchent et Le servent. « L’Éternel est près de tous ceux qui l’invoquent, De tous ceux qui l’invoquent avec sincérité; Il accomplit les désirs de ceux qui le craignent, Il entend leur cri et il les sauve » (Ps 145:18-19). Il est intéressant de noter que, selon Psaumes 145:20, la distinction clé entre les fidèles et les méchants est que le premier groupe aime l’Éternel : « L’Éternel garde tous ceux qui l’aiment, et il détruit tous les méchants. » Cette distinction suggère que, alors que la miséricorde de Dieu est universelle et inconditionnelle, Il désire avoir une relation d’amour avec les êtres humains individuellement, et cette relation implique la conditionnalité ; c’est-à-dire, elle ne peut être établie sans une réponse humaine à l’amour de Dieu.


Il peut sembler déroutant d’affirmer que l’amour de Dieu est universel et inconditionnel, alors que sa relation avec nous serait, quant à elle, conditionnelle. Comment Dieu peut-il aimer sans condition tout en imposant certaines exigences à notre relation avec Lui ? Comment concilier un tel paradoxe ?


Dans nos localités, certains lieux sont particulièrement envahis par des moustiques de diverses tailles, notamment les femelles, qui nécessitent un apport de protéines sanguines pour assurer la ponte de leurs œufs. Outre les démangeaisons provoquées par leurs piqûres, ces insectes représentent des vecteurs de maladies graves et invalidantes dont le cycle de vie se développe en interaction avec les êtres humains. Afin de se prémunir contre ces nuisances et ces dangers, l’usage de répulsifs ou le recours à des moustiquaires imprégnées constitue une solution efficace. De manière similaire, les alliances divines peuvent être comparées à ces moyens de protection : elles sont mises gracieusement à la disposition de tous, mais leur bénéfice dépend de notre volonté d’en accepter l’usage.


Dans la parabole des noces que nous avons examinée la semaine dernière (Matt. 22:1-14), Dieu appelle et invite chaque personne à une relation d’amour intime avec Lui. Répondre de manière appropriée à cet appel implique une obéissance au commandement d’aimer Dieu et d’aimer les autres (Matt. 22:37-39). Le fait de jouir des avantages de cette relation avec Dieu dépend de la décision libre d’accepter ou de rejeter Son amour.


En réalité, il n’y a aucune contradiction entre l’amour inconditionnel de Dieu et les modalités de sa relation avec nous. Tout d’abord, il est important de souligner que rien de ce que l’être humain accomplit ne peut provoquer l’amour de Dieu, car cet amour découle de sa nature même : Dieu est amour par essence. Il est impossible de dissocier Dieu de l’amour, car cet amour constitue l’essence même de son être. Ensuite, Dieu ne contraint personne à l’aimer ni à entrer en relation avec Lui. Comme toute relation authentique, cette relation doit être fondée sur une volonté mutuelle.


Bien que l’amour de Dieu soit offert librement, la relation personnelle que nous entretenons avec Lui exige une réponse de notre part. Dieu, dans son amour, nous invite à entrer dans une relation d’amour réciproque. Cette invitation ne peut aboutir que si elle reçoit une réponse. En l’absence de cette réciprocité, il n’y a pas de véritable relation. La réciprocité manifeste la volonté de s’engager dans une relation avec Dieu et de bénéficier des merveilles qui en découlent. Il est regrettable que certains désirent profiter de ces bienfaits sans pour autant accepter l’engagement relationnel. Or, les bienfaits de l’alliance sont exclusivement réservés à ceux qui consentent à s’engager. Comme dans toute relation, l’engagement est une condition préalable essentielle. On ne peut vouloir profiter des avantages d’une relation sans accepter d’en vivre les exigences, comme le dit l’adage : « On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. »


La Bible exprime avec douceur ce que Dieu promet à ceux qui répondent favorablement à son appel : « Ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu » (Jérémie 32:38). Dieu nous exhorte avec amour à entrer dans une relation avec Lui : « Ma demeure sera avec eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple » (Ézéchiel 37:27). Il est véritablement saisissant de constater à quel point Dieu nous sollicite avec persistance pour que nous fassions partie de sa famille : « Je les ramènerai pour qu’ils habitent Jérusalem ; ils seront mon peuple et je serai leur Dieu, fidèle et juste » (Zacharie 8:8).


Si l’amour de Dieu ne dépend pas de notre réponse, il en va différemment de notre relation avec Lui, qui requiert notre engagement (Josué 24:20). Un amour sans réponse ne peut engendrer une relation mutuelle. Dieu nous implore d’accepter son amour en construisant avec Lui une véritable relation. Cette acceptation se manifeste concrètement lorsque nous ordonnons notre vie selon sa volonté.


La réalité de l’amour de Dieu peut être perçue et expérimentée de manière universelle à travers plusieurs aspects de la vie, qu’une personne choisisse ou non de répondre à cet amour.

1. L’un des témoignages les plus évidents de cet amour réside dans le monde naturel lui-même, qui, malgré les conséquences du péché, continue de refléter la bonté et la générosité divines. « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains » (Psaume 19:1). La simple existence d’un monde capable de subvenir aux besoins de ses créatures est une preuve tangible de l’amour de Dieu. La terre continue de produire de quoi nourrir l’humanité, et la nature offre à la fois beauté et ressources, ce qui montre la générosité du Créateur.


2. Même après la chute de l’humanité, Dieu n’a pas retiré ses bénédictions fondamentales. La lumière du soleil brille sur les justes comme sur les injustes, la pluie tombe sur les champs de tous, sans distinction (Matthieu 5:45). Cela démontre un amour inconditionnel qui se manifeste dans les dons de la vie, de la santé et des nombreuses opportunités de joie que chacun peut expérimenter, quelle que soit sa relation avec Dieu.


3. Malgré la corruption causée par le péché, les êtres humains conservent une conscience morale qui leur permet de discerner le bien du mal. Cette conscience, qui pousse à rechercher la justice, la vérité et la compassion, est une empreinte de l’amour divin gravée dans le cœur de chaque personne. C’est par elle que Dieu, dans son amour, continue de guider l’humanité vers le bien.


4. Les bienfaits de la grâce commune. Dans la théologie chrétienne, on parle de « grâce commune » pour désigner ces bénédictions que Dieu accorde à tous, indépendamment de leur foi ou de leur réponse à son amour. Cette grâce se manifeste dans les plaisirs simples de la vie – la joie partagée, les relations humaines, les arts, la musique – autant de dons qui enrichissent l’existence et témoignent de la bonté divine.


Ainsi, l’amour de Dieu se révèle universellement à travers la nature, la préservation de la vie, la conscience humaine et les multiples bénédictions qui nous entourent. Même ceux qui ne répondent pas à cet amour peuvent en faire l’expérience dans la beauté du monde, les joies simples de la vie, et la sagesse qui émane de la création. Malgré le péché, Dieu continue de manifester son amour à travers ces preuves tangibles, offrant à chacun L’OPPORTUNITÉ DE CONTEMPLER SA BONTÉ ET DE S’APPROCHER DE LUI.


Par conséquent, il est essentiel de comprendre que l’amour inconditionnel ne signifie pas pour autant salut inconditionnel, ni relation inconditionnelle. Trop de personnes se sont engagées dans des relations nocives, faute d’avoir saisi cette distinction fondamentale : l’amour inconditionnel ne saurait justifier une relation dépourvue de conditions. Tout comme nous ne pouvons pas empêcher le soleil de briller mais que nous pouvons nous priver des rayons du soleil, nous ne pouvons rien faire pour arrêter l’amour éternel de Dieu, mais nous pouvons finalement rejeter une relation avec Dieu et, ainsi, nous priver de ce qu’elle offre, en particulier la promesse de la vie éternelle.


Abondantes grâces de la part de l’Éternel !

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