UNE QUESTION LÉGITIME 

Mercredi 15 janvier 2025

Semaine 3 : Plaire à Dieu

Thème général : L'amour et la justice de Dieu

Texte à méditer : « Car l’Éternel prend plaisir en son peuple, Il accorde aux humbles le salut pour parure » (Psaumes 149:4, BDS).

Comment le Dieu de l’univers se réjouirait-Il de simples humains, de taches fugaces de protoplasme sur une petite planète au milieu de ce qui est probablement un univers infini ? Comment serait-il possible que les humains puissent compter autant pour l’Être suprême, qui est tout-puissant et qui n’a besoin de rien ? Ces questions, aussi vastes que profondes, peuvent être analysées sous deux angles : premièrement, comment Dieu Lui-même peut-Il se réjouir ? Deuxièmement, comment les humains peuvent-ils Lui apporter du plaisir malgré leur condition de pécheurs ? Le premier aspect fera l’objet de notre réflexion aujourd’hui, tandis que le second sera traité demain.

1. Dieu peut-Il vraiment se réjouir ?

Pour répondre à cette question, il convient de rappeler que Dieu, bien qu’infini et tout-puissant, est également un Être relationnel. Comme nous l’avons vu hier, Dieu n’est pas distant ou insensible, mais Il entretient une relation personnelle et émotionnelle avec Sa création. L’amour et la joie sont deux aspects essentiels de cette relation.

Les passages suivants :  Ésaïe 43:4, Psaume 149:4 et Proverbes 15:8-9, nous révèlent un Dieu qui se réjouit de Son peuple, non pas de manière arbitraire ou mécanique, mais parce qu’Il aime profondément les êtres humains qu’Il a créés à Son image. Cette joie exprime la satisfaction de Dieu lorsque Ses créatures vivent selon Ses desseins.

Il est important de distinguer l’amour constant de Dieu, qui s’étend à tous les humains sans condition (Jean 3:16), et Sa joie, qui se manifeste particulièrement lorsque les humains vivent selon Ses principes. Comme Proverbes 15:8-9 le souligne, Dieu peut ressentir à la fois de la joie et de la tristesse selon l’attitude de l’homme. La joie de Dieu n’est donc pas une réaction automatique à notre existence, mais une réponse relationnelle fondée sur la justice et l’amour.

Cette joie divine trouve une illustration marquante dans la parabole du fils prodigue (Luc 15:11-32), ou encore, pour citer un fait historique, dans le livre de Néhémie, au moment de la reconstruction de Jérusalem et du retour du peuple à Dieu (Néhémie 8:9-12). Après avoir entendu la lecture de la Loi, le peuple est profondément ému et se met à pleurer, réalisant son éloignement spirituel. Mais Néhémie et les chefs du peuple leur disent : « Ne vous affligez pas, car la joie de l’Éternel sera votre force. » Ce passage montre que Dieu ne se réjouit pas de la condamnation, mais de la restauration spirituelle de Son peuple.

Cette thématique de la joie divine se retrouve également dans Psaume 149:4 et Sophonie 3:17, deux passages qui mettent en lumière la réciprocité de la relation entre Dieu et Son peuple. Le Psaume 149 constitue une invitation vibrante à louer Dieu avec allégresse : « Qu’Israël se réjouisse en celui qui l’a créé ! Que les fils de Sion soient dans l’allégresse à cause de leur roi ! » (Ps 149:2). Cette exhortation est fondée sur une vérité fondamentale : « Car l’Éternel prend plaisir en son peuple » (Ps 149:4). Le psaume met ainsi en avant une relation dynamique et joyeuse, où le plaisir de Dieu devient le fondement de la louange humaine.

De même, Sophonie 3:14-17 invite le peuple à pousser des cris d’allégresse et à se réjouir de tout son cœur. Cette invitation est soutenue par une promesse magnifique : « Il fera de toi sa plus grande joie ; Il aura pour toi des transports d’allégresse. » Ici, la joie divine n’est pas seulement présente, elle est dépeinte de manière poétique, avec une intensité qui exprime l’enthousiasme de Dieu envers Son peuple racheté.

2. Un amour qui invite à la joie

Le Psaume 146:8 et 2 Corinthiens 9:7 montrent que Dieu apprécie particulièrement ‘les justes’ et ‘ceux qui donnent avec joie’. Cette préférence ne signifie pas que Dieu aime uniquement ces personnes, mais qu’Il éprouve une joie singulière lorsque les humains manifestent des valeurs conformes à Sa volonté.

Cette réalité souligne le lien étroit entre l’amour et la joie dans la perspective biblique : l’amour de Dieu ne se contente pas d’être un état d’esprit neutre ou distant, il produit de la joie lorsque Ses créatures vivent en harmonie avec Lui. Ainsi, Dieu se réjouit non seulement de la création dans son ensemble, mais spécifiquement de chaque individu qui cherche à entretenir une relation avec Lui.

3. Espoir pour les croyants

La proximité émotionnelle de Dieu avec les humains devrait susciter une immense espérance, surtout dans les moments de détresse. Loin d’être un Dieu distant ou indifférent, le Créateur de l’univers s’implique intimement dans la vie de Ses créatures. Cette implication se manifeste à travers la présence de l’Esprit Saint, qui console, guide et fortifie les croyants dans les épreuves (Romains 8:26-27).

Dans Romains 8:38-39, Paul déclare que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Cet amour inébranlable est la source d’une joie divine constante, même lorsque nous traversons des périodes difficiles. Dieu se réjouit de nous, non pas parce que nous sommes parfaits, mais parce que, malgré nos imperfections, nous L’aimons et cherchons à vivre selon Sa volonté.

Ce lien étroit entre Dieu et l’humanité nous invite à répondre activement à Son amour. En cherchant à vivre dans la justice et la générosité, nous participons à cette relation de joie réciproque. Comme l’exprime le Psaume 100:2-5, la reconnaissance et la louange sont des réponses naturelles à la bonté de Dieu : « Servez l’Éternel avec joie, venez avec allégresse en sa présence » - ou encore 1 Thessaloniciens 5:16 : « Soyez toujours joyeux. »

Conclusion : une joie transcendante et intime

La joie de Dieu envers les humains ne découle pas d’une quelconque nécessité de Sa part, mais de Sa nature aimante et relationnelle. Elle trouve son fondement dans l’amour constant qu’Il porte à toutes Ses créatures et se manifeste particulièrement lorsque les humains vivent selon Ses principes de justice et de bonté.

Ainsi, cette méditation nous invite à contempler un Dieu infiniment grand, mais intimement proche. Ce Dieu qui, tout en gouvernant un univers infini, trouve Sa joie dans une relation personnelle avec chacun de nous.

Puisse cette vérité nous inspirer non seulement de l’espérance, mais aussi une profonde reconnaissance et un désir de vivre en accord avec cet amour divin.

Abondantes grâces de la part de l’Éternel !