UN AMOUR PERSISTANT
UN AMOUR PERSISTANT
Mardi 21 janvier 2025
Semaine 4 : Un Dieu plein de
passion et de compassion
Thème
général : L'amour et la justice de Dieu
Texte à méditer : « Mon indignation n'aura pas le dernier mot.
Je ne reviendrai pas pour détruire Éphraïm. Car moi, je ne suis pas un être
humain, je suis Dieu. Au milieu de vous, je suis le Dieu saint, et je ne viens
pas pour faire éclater ma fureur » (Osée 11:9, NFC).
Dieu nous aime avec une persistance et une profondeur qui dépassent
tout ce que nous pouvons imaginer. Cet amour inlassable est au cœur du livre
d’Osée, où Dieu demande au prophète de vivre une parabole de Sa propre relation
avec Israël : « Va, prends une femme prostituée
et des enfants de prostitution ; car le pays se prostitue, il abandonne
l’Éternel ! » (Osée 1:2). Dieu illustre ainsi Son amour pour un
peuple infidèle, un amour qui persiste malgré la trahison.
Dans Osée 11, ce même amour prend une dimension encore plus émouvante.
Dieu utilise l’image d’un père élevant son
enfant pour décrire Sa relation
avec Israël : « Quand Israël était jeune, je l’aimais […] C’est moi qui
guidais les pas d’Éphraïm, le soutenant par ses bras » (Osée 11:1, 3). Ce
portrait d’un Dieu patient, doux et nourricier contraste avec la rébellion
incessante de Son peuple : « Mon peuple est enclin à s’éloigner de moi »
(Osée 11:7).
Dieu n’est pas un fermier
Imaginez une ferme. Quand une vache tombe malade, on appelle le
vétérinaire. Si elle ne guérit pas, elle est abattue. C’est une réalité
difficile mais acceptée, où la logique économique l’emporte sur l’attachement
émotionnel. Avec un poulet malade, la situation est encore plus simple : on ne
fait même pas appel à un vétérinaire. Aucune tentative de soin n’est envisagée,
car la valeur du poulet est bien trop insignifiante par rapport au coût de la
consultation.
Mais à présent, imaginez un enfant gravement malade. Aucun parent ne
dirait : "Allons chez le médecin une fois, et s’il ne guérit pas, tant
pis." Non, on lutte jusqu’au bout. Les prières, les traitements coûteux,
les nuits sans sommeil, tout cela témoigne d’un amour viscéral, d’un attachement irréductible à la vie de cet
enfant. Des sacrifices financiers, émotionnels et même
physiques sont consentis. Cet
attachement, aussi immense soit-il, n’est qu’un faible
reflet de l’amour de Dieu pour
nous.
Dieu, Lui, n’est pas un fermier. Il ne se
résigne pas face à nos faiblesses ou à nos infidélités. Même lorsque l’humanité Le rejeta au point
qu’Il « regretta d’avoir fait l’homme sur la terre, et s’affligea dans son cœur
» (Genèse 6:6), Il choisit de ne pas tout
anéantir. Il offrit une issue :
l’arche de Noé. Et tout au long de l’histoire biblique, Il a multiplié les
occasions de salut, répétant inlassablement Son amour malgré nos trahisons.
Dieu persiste. Il persiste même avec les « malades », les « faibles », les «
cassés », les « poulets ».
Un amour viscéral et bouleversant
L’amour de Dieu n’est pas une idée abstraite. Il est décrit dans la
Bible avec un langage viscéral, profond, presque physique. En hébreu, le mot
pour « compassion » (raḥamim) est lié au mot reḥem - utérus
, évoquant la tendresse protectrice d’une mère pour son enfant. Cet amour
est si intense qu’il remue les entrailles. Dans Osée 11:8, Dieu déclare : « Mon cœur s’agite au dedans de moi, toutes mes compassions
sont émues. » Bien que ce
langage corporel ne doive pas être pris au pied de la lettre pour Dieu, il
illustre avec force la
profondeur de Sa compassion, dans les limites du langage humain.
Ce bouleversement divin n’est pas sans rappeler celui d’une mère devant un danger mortel
menaçant son enfant. Dans 1 Rois 3:26, une mère se voit offrir un
choix cruel : voir son bébé coupé en deux ou le céder à une autre femme. Ses
entrailles s’émeuvent, et elle abandonne tout pour sauver la vie de son enfant.
Si une mère humaine peut ressentir une telle compassion, combien plus Dieu,
dont l’amour est infini, est ému par notre condition !
Un amour persistant malgré l’infidélité
Malgré nos échecs répétés, Dieu ne se détourne pas. Son amour est
inébranlable, même lorsqu’Il pourrait légitimement nous abandonner. Dans Osée
11:8-9, Il pose une question poignante : « Que
ferai-je de toi, Éphraïm ? Dois-je te livrer, Israël ? »
Pourtant, Il décide de ne pas agir selon Sa colère. « Comment peut-on imaginer que
je t'abandonne, Éphraïm, que je te trahisse,
Israël ? » (NFC). Au lieu de céder à la
colère, Dieu déclare Son amour avec une intensité viscérale. Dans un langage
qui décrit un « changement de cœur », l’Éternel révèle : « Mon cœur
s’agite au dedans de moi, toutes mes compassions sont émues » (Osée 11:8).
Le verbe hébreu utilisé ici (hp̲ k̲, « s’agiter » ou « se
bouleverser ») est également employé pour décrire la détresse humaine dans les
Lamentations : « Éternel, regarde ma détresse ! Mes entrailles bouillonnent,
mon cœur est bouleversé au dedans de moi » (Lamentations 1:20). Cette
connexion linguistique entre le cœur humain et le cœur divin illustre la
profondeur émotionnelle de la compassion de Dieu pour Son peuple, une
compassion qui dépasse les émotions humaines habituelles. Dieu ne perd pas le
contrôle face à l’infidélité de Son peuple, mais Il laisse Sa compassion et Sa
fidélité modérer Sa justice. « Je ne reviendrai pas pour détruire Éphraïm. Car moi, je ne suis pas un
être humain, je suis Dieu. Au milieu de vous, je suis le Dieu saint, et je ne
viens pas pour faire éclater ma fureur » (Osée 11:9).
L’histoire biblique est celle d’un amour persistant, d’un Dieu qui
lutte pour nous, même lorsque nous Le rejetons. Il ne renonce jamais à nous
offrir une chance de revenir à Lui. Ce Dieu, qui aurait pu
"redémarrer" la création, choisit plutôt de réécrire notre histoire avec Sa grâce. Cet amour
persistant est une source de réconfort et d’espoir pour chacun de nous. Même
lorsque nous nous sentons indignes, cassés ou trop loin de Lui, Dieu persiste.
Il nous appelle à revenir parce qu’Il nous aime avec une intensité que nous ne
pouvons pleinement saisir. Cet amour persistant,
viscéral et bouleversant nous invite à vivre avec gratitude et foi,
dans l’assurance qu’Il ne nous abandonnera jamais.
Bonne journée sous le bienveillant regard de l’Éternel
!
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