LA CROIX

 LA CROIX 

 

Vendredi 03 janvier 2025/

Semaine 1 : Dieu aime librement (sans condition)

Thème général : L'amour et la justice de Dieu

 

Texte à méditer : «  Je vous l’assure : Moi, je suis la porte par où passent les brebis En effet, personne ne peut m’ôter la vie : je la donne de mon propre gré » (Jean 10:7,18).

 

Notre méditation d’hier, intitulée « L’invitation », s’ouvrait sur une image saisissante de Dieu manifestant sa justice face à ceux qui se sont rebellés contre Lui. Elle se prolonge et trouve son accomplissement aujourd’hui dans une vision profondément bouleversante : ce même Dieu, dans un acte d’amour incommensurable, choisit de mourir pour sauver ceux qui s’allient à Lui. Si ces deux aspects peuvent, à première vue, sembler contradictoires, ils révèlent en réalité une harmonie essentielle et majestueuse dans le caractère divin, où justice et amour se conjuguent parfaitement.

 

Dans le passage cité plus haut de Jean 10:7, Jésus déclare : « Je suis la porte des brebis. » Cette métaphore illustre son rôle unique en tant que passage vers le salut et la paix véritable. Une porte symbolise un point de transition, une ouverture vers un nouvel espace. Cependant, traverser une porte est un acte volontaire : il revient à chacun de choisir de franchir le seuil pour entrer dans un lieu où règnent la sécurité et la paix. Jésus, en tant que porte, n’impose pas son accès, mais l’offre librement à tous ceux qui décident de le suivre.

 

Dans Jean 10:14-18 qui présente le contexte de notre passage-clé du jour, Jésus approfondit cette image en se présentant comme le bon berger, celui qui connaît ses brebis et se dévoue entièrement pour elles. Pour garantir à ses brebis l'accès à la vie éternelle, il a donné sa propre vie : « Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même. » Par son sacrifice volontaire, il a porté sur lui les péchés du monde, devenant le médiateur entre l’humanité et Dieu. Sa mort expiatoire ouvre la voie vers une communion éternelle avec lui, transformant la croix en une porte d’entrée vers une existence renouvelée et éternelle.

 

La force meurtrière exercée contre les rebelles n’est pas le signe d’un Dieu capricieux, mais celui d’un Père qui protège son univers de l'anarchie et de la désolation qu’apporterait un règne de Satan. En observant la vie et le ministère de Jésus, nous comprenons que, sous le pouvoir de Satan, l’humanité serait vouée à la souffrance, à l’injustice et à la mort éternelle.

 

Pourtant, ce même Dieu, qui protège par sa justice, démontre également son amour infini en donnant sa vie pour nous. En mourant sur la croix, Jésus révèle que la solution ultime au péché n'est pas la destruction des pécheurs, mais leur rédemption. Il accepte de porter la conséquence du péché sur lui-même, offrant à chacun une voie de salut et une réconciliation avec Dieu. Dans la manifestation ultime de l’amour de Dieu, la Croix, nous relevons que Christ s’est donné de son plein gré pour nous. Christ s’est défait de sa vie de sa « propre initiative. » Personne ne lui a pris sa vie. Il l’a offerte librement, selon le plan de rédemption convenu au ciel avant la fondation du monde (Éphésiens 1:4-5 ; 1 Pierre 1:19-20).

 

Ce double message – justice et amour – démontre que Dieu ne veut pas seulement mettre fin au mal, mais restaurer tout ce qui a été perdu. Ainsi, ces deux vérités s’unissent : le Dieu qui combat le péché est le même Dieu qui meurt pour libérer les pécheurs. Il n’impose rien, mais il sauve et aime librement ceux qui choisissent de s’unir à lui et à son projet d’un monde renouvelé, régi par l’amour et la paix.

 

La crucifixion était la méthode de peine capitale privilégiée par les Romains. On estime qu’au cours de la période de l’Empire romain, environ 200 à 300 crucifixions étaient réalisées chaque année. Bien entendu, en temps de rébellion, ce chiffre augmentait considérablement. On pourrait donc dire que la crucifixion de Jésus, bien que brutale, était un événement relativement ordinaire. Cependant, à l'époque, d'autres pratiques violentes telles que les combats de gladiateurs, les spectacles avec des animaux sauvages, et d'autres événements publics de ce type étaient courants, bien qu’ils aient fini par être remplacés par des divertissements modernes, tels que la télé-réalité.

 

Ce qui distingue cependant la crucifixion de Jésus n'est pas tant la manière de son exécution, mais plutôt le processus décisionnel qui l'a rendue inéluctable. Bien que les Romains aient procédé à l’exécution, ce sont les autorités juives qui ont initié cette décision. La crucifixion de Jésus a été orchestrée par des Juifs profondément religieux, soucieux de préserver la pureté de leur foi. Voyant en Jésus une menace pour leur religion, ils décidèrent de le tuer – ou, pour donner un semblant de légalité à cet acte, de pousser les Romains à l’exécuter pour eux.

 

Notre compréhension chrétienne s'attarde souvent sur les erreurs des Juifs, soulignant leur perte de perspective, leur hypocrisie et leurs motivations erronées. Mais, en blâmant les Juifs, ne risquons-nous pas de passer à côté du message essentiel qui nous est adressé ?

 

Certains membres d’Eglise sont parfois considérés comme les plus « juifs » des chrétiens protestants. Ils observent le sabbat, paient la dîme et suivent les lois sanitaires. Ils font le lien entre les services du temple juif et le ministère du Christ dans sa mort et son jugement. Ils défendent ces croyances et pratiques avec des références bibliques solides. Pourtant, ne seraient-ils pas en train de manquer un aspect crucial ?

 

Le ministère de Jésus était celui d’un amour sacrificiel. Il dépassait les simples pratiques religieuses pour incarner une religion pratique, devenant ainsi la manifestation vivante de l’amour de Dieu. Ce contraste frappant avec la religion de son époque était si perturbant qu’ils Le tuèrent.

 

Choisirons-nous de répondre à cet amour sacrificiel et de nous engager avec lui dans son programme de rédemption et de vie éternelle ? En affirmant avec l’Apôtre Paul :

 

« J’ai été crucifié avec Christ ; ce n’est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi. Et si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2:20).

 

Jésus est à la fois la porte et le berger, l’accès et le guide. Puissions-nous ouvrir la porte de notre cœur pour entrer dans l’espace qu’il a préparé, celui du salut et de la paix !

 

Joyeux weekend !

Abondantes grâces de l’Éternel !

 

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