FAIRE PREUVE DE COMPASSION
FAIRE PREUVE DE COMPASSION
Vendredi 31 janvier 2025
Semaine 5 : La colère de l’amour de Dieu
Thème
général : L'amour et la justice de Dieu
Textes à méditer :
« Ne rendez à personne le mal pour le mal …
Ne te venge pas toi-même. Mais
si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s'il a soif, donne-lui à boire … Ne
te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien »
(Romains 12:17-21).
« Ne t’irrite pas contre
les méchants, n’envie pas ceux qui font le mal. Confie-toi en l’Éternel, et
pratique le bien ; aie le pays pour demeure et la fidélité pour pâture » (Psaume 37:1-3).
Il est essentiel de se rappeler que l’amour définit l’essence de Dieu,
alors que la colère en est une conséquence temporaire : « Car sa colère dure un instant, mais sa bienveillance toute
une vie ; le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse » (Psaume
30:5). Un jour viendra où, en éradiquant définitivement le mal, Dieu fera
disparaître sa colère, et seule subsistera une éternité de paix, de justice et
d’harmonie. Quelle espérance merveilleuse !
La colère divine peut sembler redoutable, mais elle n’est ni arbitraire
ni dénuée d’amour. Au contraire, la Bible nous montre qu’elle est une réponse
au mal, à l’injustice et à tout ce qui s’oppose à la bonté parfaite de Dieu. La
colère de Dieu n’est pas un caprice divin, mais l’expression de sa justice. Là
où il n’y a ni mal ni iniquité, il n’y a pas de colère.
La justice de Dieu et notre tentation de vengeance
Dans un monde marqué par l’injustice et la souffrance, il est tentant de
vouloir rendre le mal pour le mal. Pourtant, l’Écriture nous met en garde
contre cette réaction humaine :
« À moi la vengeance, à moi la
rétribution », dit le Seigneur (Deutéronome 32:35).
« Ne dis pas : Je rendrai le mal. Espère
en l’Éternel, et il te délivrera » (Proverbes 20:22).
« Ne dis pas : Je lui ferai comme il m’a fait, je rendrai à chacun selon
ses œuvres » (Proverbes 24:29).
« Le Seigneur jugera son peuple » (Hébreux 10:30).
Ces versets nous rappellent que seul Dieu est en droit d’exercer le
jugement. La vengeance appartient au Seigneur, et Lui seul sait rendre justice
avec perfection. La bonne nouvelle, c’est que Dieu ne nous a pas destinés à la
colère. Il a offert un chemin de salut par Jésus-Christ : « Jésus, qui nous délivre de la colère à venir » (1 Thes. 1:10). « Dieu
ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut
par notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Thes. 5:9). En Christ, nous trouvons non
seulement un refuge, mais aussi une transformation profonde qui nous libère de
la peur et nous ancre dans l’amour divin.
Un témoignage puissant de compassion
Dans la ville de Tauranga, en Nouvelle-Zélande, se trouve une petite
église commémorant une bataille entre les Maoris et les Pakeha (Britanniques) à
l’époque coloniale. Ce lieu est marqué par l’histoire de Hēni Te Kiri Karamū, une femme maorie qui, au cœur
de la nuit, après un combat sanglant, apporta de l’eau et des soins aux
soldats blessés des deux camps. Pour les Britanniques, qui ne voyaient
jusqu’alors dans les Maoris que des ennemis sauvages, ce fut une leçon bouleversante de compassion. Hēni Te Kiri Karamū n’avait peut-être jamais lu ces
paroles de Jésus : « Et quiconque donnera seulement un verre d’eau fraîche à
l’un de ces petits … ne perdra point sa récompense » (Matthieu 10:42). Mais son
acte de miséricorde illustre parfaitement l’amour sacrificiel que Jésus a incarné,
et illustre l’exhortation de Paul dans Romains 12:17-21 qui reprend un
enseignement du Proverbe 25:21-22, montrant que
répondre au mal par le bien désarme l’hostilité et reflète le caractère divin.
Des mains au service de l’amour
Le christianisme perd toute sa signification si nos cœurs restent
insensibles à la souffrance d’autrui. L’amour de Dieu répandu dans nos cœurs
ne peut détourner le regard de la souffrance de notre prochain. Nous avons
reçu l’appel à être les gardiens de nos frères et sœurs. Certes, nous ne
pouvons essuyer toutes les larmes, mais nous pouvons en sécher quelques-unes. Jésus
ne s’est pas contenté de s’émouvoir de la souffrance : il a agi. Le monde a
besoin de chrétiens animés par une foi vivante et active.
Nos prières ont une grande efficacité, mais lorsqu’elles s’accompagnent
d’actions concrètes, elles deviennent une force de transformation. La compassion, c’est l’amour mis en action. Un amour qui ne se traduit pas en gestes concrets
reste stérile. « Si quelqu’un possède les biens du monde et que, voyant son
frère dans le besoin, il lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu peut-il
demeurer en lui ? » (1 Jean 3:17). C’est pourquoi Jacques affirme avec force : «
La foi sans les œuvres est morte » (Jacques 2:26).
Aujourd’hui, dans un monde où les divisions s’accentuent et où
l’indifférence gagne du terrain, il est plus urgent que jamais de répondre à
l’appel de Dieu à aimer concrètement. La colère de Dieu est sa réponse au mal,
mais son amour triomphera toujours. Nous prions pour que le Saint-Esprit guide
nos pas, mais Dieu attend aussi que nous soyons
ses mains et ses instruments de compassion. Qui, autour de nous, a
soif d’un simple verre d’eau fraîche ? Qui attend un geste d’amour, un regard
bienveillant, une main tendue ?
Ce
commandement de Jésus renverse la logique humaine de vengeance et met en
lumière l’amour divin, qui dépasse la colère et la justice punitive : «
Aimez vos ennemis,
bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et
priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent
» (Matthieu 5:44).
Notre engagement à aimer, même ceux qui se comportent en ennemis, est le
reflet de la miséricorde divine. C’est ainsi que nous faisons briller la
lumière de Christ dans le monde. Puissions-nous incarner la miséricorde,
à l’image de Dieu lui-même.
Agréable fin de semaine sous le bienveillant regard de l’Éternel !
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