COMMENT COMPRENDRE LA COLÈRE DE L’AMOUR DE DIEU
COMMENT COMPRENDRE LA COLÈRE DE L’AMOUR DE DIEU
Samedi 1er février 2025
Semaine 5 : La colère de l’amour de Dieu
Thème
général : L'amour et la justice de Dieu
Texte à méditer : « La colère humaine ne reflète pas la justice de Dieu.
» Jacques 1:20
Cette semaine, nous avons exploré « La colère de l’amour de Dieu » à la lumière des points suivants : L’amour de Dieu
et la colère ; La colère de Dieu : réponse au mal ou mécanisme
automatique ? ; Un prophète en colère, un Dieu rapide en compassion ; Une
indignation aimante et juste ; La colère de Dieu : justice ou
étrangeté ? ; Faire preuve de compassion.
Pour
conclure sur le thème de la semaine, il est essentiel de revenir sur les nombreuses interrogations soulevées par la question de la colère de Dieu. En effet, l’apparente dissonance entre le Dieu de l’Ancien
Testament et Jésus dans le Nouveau Testament demeure au cœur des discussions
sur la colère de Dieu.
Je
souhaiterais l’illustrer par un exemple tiré du discours avec lequel
j’introduisais fréquemment mon cours de mécanique quantique. Autrefois, les scientifiques se demandaient : la
lumière est-elle une onde ou une particule ? Huygens (1678)
affirmait qu’elle était une onde. Newton (1704) la voyait comme un flot
de particules. Young (1801) prouva avec son expérience des fentes
qu’elle se comportait comme une onde. Einstein (1905) démontra avec
l’effet photoélectrique qu’elle était aussi faite de particules, appelées
photons. Ce paradoxe bouleversa profondément les savants et la science et conduisit
à la naissance de la mécanique quantique. Des physiciens comme Heisenberg (1927)
et Schrödinger (1926) ont montré que, dans le monde microscopique, les
particules ne suivent pas les lois habituelles : elles peuvent être à deux
endroits à la fois et changer d’état quand on les observe. Quant
à moi, j’ai observé en 1997 que dans un
système violemment quantique, les électrons peuvent
se structurer en un cristal (Wigner
l’avait prédit dans une théorie en 1934) ; en 2003 j’ai observé que les
électrons pouvaient conserver la mémoire de leurs interactions (localisation
faible), ce qui contredit certains principes fondamentaux de la
théorie de Boltzmann, qui sous-tend de nombreux aspects de la physique
classique. Ces observations ont pu se faire lorsque le développement
technologique a permis de produire des systèmes où l’on pouvait isoler les
électrons du reste de l’atome. Devant ces incroyables expérimentations, un
admirable physicien me répétait inlassablement : « Annie, la nature
te surprendra toujours. »
Conclusion vertigineuse ?
En
définitive, la révolution quantique nous enseigne que la réalité ultime, objective, échappe à notre
compréhension absolue, nous rappelant avec humilité que nos
connaissances restent des modèles imparfaits, façonnés par nos limites
d’observation et d’interprétation. Nous ne voyons
pas la réalité telle qu’elle est, mais seulement ce
que nos outils et nos esprits nous permettent de percevoir.
Ces exemples illustrent combien la perspective peut transformer notre
compréhension, et cela vaut également pour notre perception de Dieu dans
l’Ancien Testament. Je souhaite présenter ci-après, quelques points essentiels,
en commençant par la conclusion.
Conclusion :
Jésus nous offre une nouvelle perspective sur le Dieu de l’Ancien
Testament. Il multiplie les références à son unité avec le Père et reprend à
son compte l’affirmation « Je suis ! » Une telle déclaration relèverait soit d’une folie
arrogante, soit d’une vérité inébranlable.
L’Ancien Testament est la Parole inspirée de Dieu, mais il constitue
également un témoignage des relations entre Dieu et l’humanité, ainsi qu’une transcription de la manière dont les hommes ont
perçu Dieu à travers le prisme de leur époque. À cette époque, les
hommes ne bénéficiaient pas encore de la « vue aérienne, quantique » que Jésus
nous apporte ; ils découvraient Dieu depuis la vision classique, depuis le sol,
avec toutes les limitations que cela implique. Leur perception était donc
partielle.
Cela devrait nous rappeler que, malgré la multitude de versions de la
Bible et l’abondance de commentaires à notre disposition, notre propre
compréhension de Dieu reste encore imparfaite. Il nous reste beaucoup à
apprendre, et lorsque nous Le rencontrerons face à
face, nous serons assurément confrontés à de nombreuses surprises – et à la nécessité de déconstruire certaines de nos
conceptions erronées.
Une compréhension progressive du rôle de Dieu dans
l’Ancien Testament
Au fil du temps, les auteurs bibliques ont progressivement affiné leur
compréhension de la relation entre Dieu et le mal. Par exemple, le recensement
d’Israël ordonné par David est attribué, dans 2 Samuel 24:1, à une inspiration
divine, tandis que dans 1 Chroniques 21:1, il est attribué à Satan. Dans les
deux récits, cette action est jugée fautive, mais cette divergence illustre une
évolution dans la perception du rôle de Dieu dans les événements humains. David reconnaît et s’attribue lui-même
la faute du recensement dans 2 Samuel 24:10 et 1 Chroniques 21:8. Une confusion similaire peut expliquer certaines
imprécations que l’on trouve dans les Psaumes.
Ces exemples ne sont pas cités pour remettre en question l’inspiration
des Écritures, mais plutôt pour rappeler que l’Ancien Testament est aussi le
récit d’hommes imparfaits – à l’image de David – qui cherchaient à mieux
connaître Dieu. « Car nous connaissons en partie, et nous
prophétisons en partie » (1 Corinthiens 13:9). « Aujourd’hui, nous voyons au moyen d’un
miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ;
aujourd’hui, je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été
connu. » (1 Corinthiens 13:12).
Une perspective renouvelée
La
conclusion a été exposée en premier afin que cette idée puisse éclairer la
lecture des points abordés par la suite. Il est
essentiel de garder à l’esprit que Jésus nous
offre une vision d’ensemble, une perspective aérienne, alors que
l’Ancien Testament nous présente une vision terrestre, fragmentaire. Cette
prise de recul nous invite à une compréhension plus nuancée du Dieu de l’Ancien
et du Nouveau Testament.
Comment
comprendre la colère de Dieu ?
Dans l’hébreu de l’Ancien Testament, le terme usuel pour désigner la
colère évoque l’image d’un nez qui s’échauffe. Dans Exode 4:14, le texte dit
littéralement : « Le nez de l’Éternel s’enflamma contre Moïse » - comme on le
voit par exemple dans 1 Samuel 17:28. Lorsqu’un
concept aussi humain est appliqué à Dieu, il convient d’interroger sa validité
fondamentale.
Afin
de respecter le format de publication limité à deux pages, le texte se poursuit
dans un autre document intitulé : "UNE
VISION ERRONÉE DE DIEU"
Abondantes grâces de la part de l’Eternel !
HAPPY SABBATH !
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