UN AMOUR LIBREMENT ACCORDÉ

 UN AMOUR LIBREMENT ACCORDÉ 


Mercredi 1er janvier 2025

Semaine 1 : Dieu aime librement (sans condition)

Thème général : L'amour et la justice de dieu


Texte à méditer : « Il n'est pas servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, le souffle et toute chose » (Actes 17:25).


Le passage proposé aujourd’hui met en lumière l’amour inconditionnel de Dieu, qui se manifeste librement et généreusement envers l’humanité, malgré son indignité et son péché. Un aspect central de cet amour est la Création elle-même, que Dieu a réalisée librement, sans contrainte ni besoin personnel. Dieu n’avait nul besoin de créer le monde, car il vivait déjà une relation d’amour parfaite au sein de la Divinité avant la fondation du monde (Jean 17:24). Cependant, par amour et conformément à son caractère, il a choisi de créer un univers pour y entrer en relation avec ses créatures.


Cet acte de création est présenté comme un don pur et généreux, qui révèle non seulement la liberté de Dieu mais aussi sa dignité, méritant toute gloire, honneur et adoration (Apocalypse 4:11, Psaumes 33:6). Malgré la Chute en Éden, qui aurait pu justifier un retrait de son amour, Dieu a continué à aimer et à soutenir sa création, cherchant activement à réconcilier l’humanité avec Lui. Cette vérité met en exergue un Dieu dont l’amour dépasse les attentes humaines et invite chacun à une réponse d’adoration et de gratitude envers ce Créateur infiniment aimant.


Étant donné que cette question a été amplement abordée hier, dans le cadre de la réflexion sur le fait que l’amour de Dieu n’implique pas la nécessité de la création et qu’il s’exprime librement, nous approfondirons aujourd’hui notre réflexion en nous intéressant à l’évolution de notre compréhension de la grandeur de la création divine et à son influence sur notre perception de Dieu.


Lorsque les mots des textes de référence pour notre méditation d'aujourd'hui furent écrits, notre vision de la création était limitée. Nous pouvions voir jusqu'à l'horizon par beau temps, et la nuit, une couche d'étoiles s'étendait au-dessus de nos têtes. La création de Dieu était alors perçue dans ces limites. Mais en l’espace de quelques décennies, notre vision de l’univers s’est incroyablement élargie. Nous avons découvert des distances vertigineuses, atteignant environ 13 milliards d’années-lumière, révélant des milliards de galaxies, chacune abritant d’innombrables étoiles et planètes. Dans le même temps, nous avons exploré l’infiniment petit, plongeant au cœur de la matière subatomique pour comprendre les particules invisibles qui forment tout ce qui existe. Ces avancées nous offrent une nouvelle perspective sur la complexité et la grandeur de la création.


Une année-lumière correspond à la distance que parcourt la lumière en une année, soit environ 9 460 milliards de kilomètres. Pour donner un exemple concret, la lumière du Soleil, voyageant à 300 000 kilomètres par seconde, met seulement 8 minutes pour atteindre la Terre. En revanche, la lumière provenant de Proxima Centauri, l’étoile la plus proche de notre système solaire, met 4,24 années à arriver jusqu’à nous. Maintenant, si l’on parle de 13 milliards d’années-lumière, cela revient à imaginer une lumière qui aurait voyagé sans interruption depuis 13 milliards d’années. Cette distance illustre non seulement l’ampleur de l’univers, mais aussi le temps qu’il a fallu pour que cette lumière nous atteigne. Cela dépasse largement notre expérience quotidienne et témoigne de l’immensité fascinante de l’espace.


Des moments de révélation ont jalonné ma vie, nourrissant une réflexion profonde sur la créativité divine, que ce soit à travers mes cours et observations en astrophysique, explorant l'immensité cosmique, ou mes travaux sur les systèmes infiniment petits, où j'ai sondé les propriétés quantiques de nanosystèmes sous des conditions extrêmes, révélant l'étonnante complexité et harmonie de l'univers à toutes les échelles. Je me rappelle encore les paroles inlassablement répétées par mon directeur de thèse : "La nature te surprendra toujours." Que ce soit dans l'immensité des cieux ou dans les subtilités du monde quantique, la nature, dans toute sa complexité et son imprévisibilité, dépasse souvent notre entendement.


Ces expériences montrent que notre perception de Dieu est bien trop petite et limitée. Nous tentons de comprendre Dieu à travers notre propre cadre de référence terrestre, ce qui est extrêmement restrictif. Pour saisir la grandeur de Dieu, il nous faut adopter un cadre de référence cosmique.


Cependant, il ne s'agit pas uniquement de taille, de forme ou de temporalité. C'est l'implication de Dieu dans notre miniscule globe terrestre qui compte. Ma foi repose non pas sur ce que Dieu a créé, mais sur son implication dans sa création. Dieu n'est pas ce "moteur immobile" distant, mais il s'est engagé de manière intime dans notre existence, d'une manière que nous ne pouvons pleinement comprendre, mais que nous pouvons apprécier.  Puissions-nous explorer davantage ce thème au cours de cette série de méditations trimestrielle.


Contextualiser le débat sur le christianisme en Afrique. Pour finir, je voudrais aborder la question de l’auteur sur le dialogue avec les non-croyants, relativement à l’amour de Dieu.


Dans de nombreux fora, il n’est pas rare d’entendre des voix affirmer que le christianisme est une religion importée, étrangère aux réalités africaines, et qu’il s’oppose aux pratiques des religions traditionnelles africaines, perçues comme plus authentiques ou enracinées dans l’identité culturelle. Ces discussions, parfois passionnées, révèlent des incompréhensions sur la nature universelle du message chrétien et sur sa capacité à transcender les cultures tout en les valorisant. C’est dans ce contexte qu’il devient essentiel d’aborder avec respect et intelligence l’amour de Dieu, tel qu’il est présenté dans la foi chrétienne, afin de démontrer qu’il n’est ni limité par des cadres culturels, ni imposé, mais qu’il s’adresse librement et universellement à toutes les nations, cultures et individus.


Nos traditions africaines reflètent souvent une quête sincère de connexion avec le divin. Les sacrifices et rituels expriment le désir d'apaiser les esprits ou de montrer sa gratitude. Ce qui est beau dans le message biblique, c'est qu'il nous montre un Dieu qui n'attend pas de nous des sacrifices pour l’apaiser ou gagner son amour. Au contraire, il nous a déjà aimé avant même que nous le connaissions.: ‘Dieu prouve son amour envers nous en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous’ (Romains 5:8).C’est un amour qui ne dépend pas de ce que nous faisons, mais de ce que Dieu a fait pour nous.


Dans nos traditions, les sacrifices sont souvent faits pour demander protection, prospérité ou pardon. Mais imaginons qu'un roi puissant, au lieu d'attendre que ses sujets lui offrent quelque chose, donne lui-même tout ce qu'il a pour les sauver. C'est exactement ce que Dieu a fait pour nous en Jésus-Christ. Il n’a pas demandé d’offrandes pour nous accepter. Il a tout donné pour nous, sans condition. ‘Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique’ (Jean 3:16). C’est un amour unique, qui transcende les cultures et les frontières.


Le christianisme a parfois été présenté de manière autoritaire, et c’est regrettable. Mais si nous regardons les Écritures elles-mêmes, elles parlent d’un Dieu qui invite librement chaque personne, quelle que soit sa culture ou son histoire. C’est un message qui n’appartient à aucun peuple particulier, mais qui est destiné à toute l’humanité.


Puissions-nous considérer ce Dieu qui nous aime, sans condition ni exigence. C’est une relation qui repose sur la confiance et l’amour, pas sur des obligations.


Bonne et heureuse année 2025 !

 Abondantes grâces de l’Éternel !

 

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