AMOUR À SENS UNIQUE
AMOUR À SENS UNIQUE
Mardi 31 décembre 2024
Semaine 1 : Dieu aime librement (sans
condition)
Thème
général : L'amour et la justice de dieu
Texte à méditer : « Moi,
je les guérirai de leur apostasie, je leur témoignerai librement mon
amour » (Osée
14:4 BDS).
L’amour de Dieu ne dépend
pas d’une obligation ou d’un besoin. Dieu n’aime pas parce qu’il y est forcé ou parce
que quelque chose le pousse à aimer. Au contraire, son amour est un choix
libre, une décision volontaire. L’histoire d’Osée et de son épouse infidèle
illustre bien cette vérité.
Dieu demande à Osée d’épouser Gomer, une
femme infidèle, pour illustrer l’amour inconditionnel qu’il a pour son peuple,
malgré leurs trahisons répétées. Gomer est décrite comme une femme adultère, qui
illustre le peuple d’Israël qui, au lieu de rester fidèle à Dieu, s’est tourné
vers d’autres dieux et pratiques idolâtres. Gomer finit par quitter Osée et se retrouve dans une situation humiliante et dégradante.
Pourtant, Osée la rachète et la ramène chez lui, démontrant l’amour
constant et volontaire de Dieu pour son peuple, même lorsqu’il est infidèle.
Les enfants nés de Gomer sont également des
symboles prophétiques. Dieu ordonne à Osée de leur donner des noms spécifiques
qui reflètent le jugement et l’état de la relation entre Israël et Dieu :
- Jizreel : « Dieu sème », fait référence à un lieu où Israël avait commis
de graves péchés. Il symbolise le jugement imminent sur la maison de Jéhu
et le peuple d’Israël.
- Lo-Rouhama : « Pas de compassion » ou « Non-aimée »,
reflète le retrait de la miséricorde de Dieu envers Israël en raison de
ses infidélités.
- Lo-Ammi : « Pas mon peuple », symbolise la rupture de l’alliance entre
Dieu et Israël, qui s’est détourné de lui pour suivre d’autres dieux.
Malgré les noms lourds de signification et le
message de jugement, l’histoire de Gomer et de ses enfants se termine sur une
note d’espoir. Dans Osée 2.23, Dieu promet de restaurer son peuple. Les noms des enfants
prennent alors un sens opposé :
- Jizreel devient un lieu de bénédiction où Dieu
« sèmera » la restauration.
- Lo-Rouhama devient Rouhama (« Aimée »).
- Lo-Ammi devient Ammi (« Mon peuple »).
Ainsi, en dépit de l’infidélité de son
épouse, Osée continue de l’aimer, tout comme Dieu aime son peuple, même
lorsqu’il se détourne de lui. Cela montre que l’amour de Dieu n’est pas
conditionné par nos actions ou notre mérite. Il aime librement, simplement
parce que c’est dans sa
nature.
L’amour de Dieu avant la
création - Parfois, on
pourrait se demander : Dieu avait-il besoin de créer l’humanité pour être un Dieu d’amour ? La réponse est non.
L’amour de Dieu existait bien avant la création, comme Jésus le rappelle dans
Jean 17.24 : « Tu m’as aimé avant la fondation du monde. » La création n’a pas
été une nécessité pour Dieu, mais un acte volontaire, un débordement de son
amour éternel. L’amour de Dieu n’est donc pas déterminé par la nécessité. La
liberté est un aspect crucial de l’amour de Dieu. C’est une pensée
extraordinaire : nous ne sommes pas le produit d’un besoin, mais d’un choix.
Dieu a créé parce qu’il voulait partager son amour, non parce qu’il en avait
besoin. Cet amour est un don gratuit, offert sans attendre quelque chose en
retour.
Un amour démontré sur la
croix. Le plus grand
exemple de cet amour volontaire est la croix. Jésus n’a pas été victime d’une
fatalité. Il a choisi, par amour, de donner sa vie. Comme il le dit lui-même
: « Personne ne me l’enlève, mais c’est moi qui la donne » (Jean 10.17-18).
L’apôtre Paul le résume ainsi : « Il m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2.20). Ainsi, la
crucifixion n’était pas simplement un acte brutal des bourreaux, mais une
décision volontaire de Jésus, une manifestation suprême de l’amour libre et
généreux de Dieu.
Osée 14.4 associe la guérison promise de
l’infidélité d’Israël au serment de Dieu d’aimer son peuple librement. Cette promesse,
envisagée dans Osée 2.14-23, réitère que le peuple de Dieu, bien qu’apostat,
sera miséricordieusement restauré. La relation pleine de miséricorde d’Osée
avec son épouse infidèle (Os 3.1-5) en est une illustration. La comparaison avec
la vie d’Osée indique que l’amour de Dieu est totalement généreux. « C’est un
amour qui ne se mérite pas. Que pourrait bien présenter Israël à Yahvé en paiement
acceptable ? Le terme en hébreu nedabash, qui souligne que Dieu aimera Israël
librement, traduit l’idée d’offrande volontaire ou d’offrande faite par
générosité. » – Douglas Stuart, « Hosea-Jonah, » Word Biblical Commentary (Dallas
: Word, Incorporated, 1987), vol. 31, p. 215.
Ainsi, l’amour de Dieu n’est ni provoqué ni
rendu nécessaire par une quelconque action de la part d’Israël. Son amour est
plutôt une expression de sa liberté, et il est donc complètement volontaire. En
fait, le vocabulaire employé pour la guérison divine dans Osée 14.4 (voir
également Osée 5.13, Osée 6.1, Osée 7.1, Osée 11.3) semble souligner la nature
volontaire de l’amour de Dieu, car Israël est incapable de devenir fidèle par ses
propres forces. Ainsi, la nature volontaire de cet amour implique que ceux qui sont
aimés de Dieu en sont véritablement indignes.
Cette image montre un Dieu profondément
personnel, tendre et investi dans sa relation avec l’humanité. Loin d’être un
Juge distant ou un chef impitoyable, Dieu est présenté comme un être
compatissant, prêt à pardonner et à restaurer une relation brisée, même face à
des offenses répétées. C’est encourageant de percevoir notre relation avec Dieu
comme une alliance d’amour, fondée sur sa grâce et sa fidélité, plutôt que sur nos
mérites ou nos œuvres. Cela nous rappelle que, malgré nos échecs et nos
infidélités spirituelles, Dieu reste constant dans son amour pour nous. Cette
compréhension nous incite à revenir à lui avec confiance, en reconnaissant que
sa patience et sa miséricorde dépassent nos faiblesses.
Nous
passerons probablement beaucoup de temps ce trimestre, à citer des versets sur
l’amour éternel de Dieu, mais il semble pertinent de réfléchir aux raisons pour lesquelles cet amour est rejeté.
On peut
citer quatre raisons principales, bien qu’il y en ait sans doute davantage, et
que ces motifs se chevauchent souvent :
- L’ignorance : Certains ignorent l’amour de Dieu par simple méconnaissance. Ils
ne savent tout simplement pas. Il est possible qu’un grand nombre de
personnes se trouvent dans cette catégorie.
- La rébellion : D’autres, bien qu’ils connaissent l’amour de Dieu, s’y opposent
avec rébellion. Vous le comprendrez parfaitement si vous avez déjà eu
affaire à des adolescents rebelles – leurs actes de révolte n’ont jamais
altéré l’amour que leurs parents avaient pour eux.
- La désinformation : Certains rejettent l’amour de Dieu parce que ceux qui prétendent
aimer Dieu n’agissent pas en accord avec cet amour.
- L’obscurcissement : Enfin, il y a ceux qui ne répondent pas à l’amour de Dieu parce
que cet amour est éclipsé par d’autres choses qu’ils jugent plus
importantes.
Pour la
plupart d’entre nous, l’idée de l’amour éternel de Dieu est une évidence. La
question qui se pose est donc de savoir comment cet amour se transmet à travers nous aux autres. Nous ne sommes
pas des théologiens distants, observant de loin, mais plutôt des participants actifs dans cette chaîne de transmission
de l’amour.
Il est sans doute
inutile de demander au Saint-Esprit de convaincre les autres de l’amour de Dieu
si, en tant que chrétiens, nous ne témoignons pas nous-mêmes d’amour et de
sollicitude dans notre quotidien. Cela nous invite à une réflexion personnelle
profonde : nos attitudes et nos actions contribuent-elles, d’une manière ou
d’une autre, à maintenir autour de nous l’ignorance, la rébellion, la
désinformation ou à obscurcir la perception de cet amour divin ?
Bonne et heureuse année 2025 sous le bienveillant regard de l’Éternel
!
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